Organisé à quelques jours du 20e anniversaire de l’Uemoa, prévu le 10 janvier 2014, le symposium « Investir dans la culture au sein de l’union » s’est achevé sur des recommandations réalistes. Créer un fonds régional au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) pour la promotion des entreprises et des industries culturelles et créatives. Assurer la prise en compte des spécificités des entreprises culturelles dans le compartiment Pme de la Brvm et de l’Uemoa. Créer un observatoire des industries culturelles et créatives de l’espace Uemoa. Mettre en place des guichets dédiés aux entreprises culturelles, au niveau des institutions financières sous-régionales. Prendre des dispositions au niveau de chaque Etat, pour favoriser la production et la consommation des biens et services culturels. Soutenir la mise en place d’une composante culturelle dans tous les programmes et dans la responsabilité sociétale des entreprises. Ce sont là, quelques-unes des recommandations faites, aussi bien en direction des organes de l’Uemoa que de ses Etats membres. C’était le samedi 14 décembre, lors de la cérémonie de clôture du symposium « Investir dans la culture au sein de l’Uemoa ». Organisée, du 12 au 14 décembre à Ouagadougou, par la Commission de cette union, en collaboration avec plusieurs partenaires, cette rencontre qui avait pour objectif global d’améliorer les stratégies et les mécanismes de financement de la culture a permis aux différents participants de plancher sur les politiques culturelles des pays membres de l’espace. Que sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Elle a surtout donné l’occasion à Getachew Engida, directeur général adjoint de l’Unesco, représentant la directrice générale de ladite organisation, de rappeler la politique commune de développement culturel, adoptée pour la période 2014-2020. Qui, selon lui,« traduit la volonté de la Communauté de valoriser la culture comme moyen de développement ».
Il a aussi attiré l’attention sur les objectifs de cette politique, avant d’insister sur les trois principaux défis à relever dans ce domaine. A savoir les défis du développement d’un marché régional et diversifié, du renforcement des capacités et des compétences des ressources humaines, à travers, notamment, la formation des filières et enfin, le défi de la mise en place d’un système d’information fiable, basé sur les indicateurs permettant de mesurer la contribution multisectorielle de la culture au développement. La cérémonie a pris fin par un discours de clôture prononcé par Seydou Sissouma, commissaire chargé du développement humain, qui a indiqué que « la Commission mettra tout en œuvre pour donner une suite diligente à l’ensemble des recommandations faites ».
Notons que le symposium a regroupé une trentaine de participants des huit Etats membres de la communauté Uemoa, à raison de quatre représentants du secteur culturel par pays : ministre ou son représentant, un expert du domaine de la culture, un opérateur privé et un journaliste culturel. Il a aussi enregistré la présence de deux représentants des ministères en charge des Finances, de représentants de nombreuses institutions telles que l’Unesco, l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif), la Banque d’investissement et de développement de la Cedeao (Bidc), la Brvm. Sans oublier l’Opa, Africalia (une Ong belge de coopération culturelle), la Banque mondiale, la Banque ouest-africaine de développement (Boad), le gouvernement français et de l’Uemoa.