Les populations de Fimela (Fatick) ont organisé une marche de protestation dans les principales artères de leur commune pour réclamer l’annulation de la mesure d’affectation à Palmarin de l’infirmier chef du poste de santé, Moussa Daniel Boissy, a appris l’APS, mardi.
A la tête du poste de santé de Fimela durant ces cinq dernières années, M. Boissy a été affecté au poste de santé de Palmarin, suite à un mouvement général initié par le district sanitaire de Dioffior.
Une décision que les populations de la commune de Fimela disent désapprouver pour diverses raisons.
Aussi ont-elles battu le macadam après plusieurs tentatives de médiation initiées selon elles avec les autorités locales pour son annulation.
Une délégation conduite par des chefs de village a rencontré le sous-préfet de Fimela, Marcel Mbaye Thiaw, dans le but de changer la donne, signalent les initiateurs de la marche.
Ces tentatives n’ayant pas abouti, les populations ont décidé de passer à la vitesse supérieure en organisant une marche pour montrer leur désaccord aux plus hautes autorités sanitaires du pays, ont-ils expliqué.
Au nom des marcheurs, Mamadou Thiam a confié à la presse que ‘’l’infirmier Boissy est à l’origine de l’amélioration de la qualité des soins et de la prise en charge sanitaire’’ notées actuellement dans ce poste de santé.
‘’Il a changé la situation depuis qu’il est arrivé. Toutes les couches ont vu ses résultats. Des notables à l’imam, en passant par les populations, tous sont unanimes et se reconnaissent dans son travail’’, a soutenu M. Thiam, qui est par ailleurs le président de l’Association sportive et culturelle (ASC) de Fimela.
‘’Il a su redynamiser les offres de soins au niveau du poste de santé qui était dans une léthargie totale avant son arrivée, il y a cinq ans de cela. Grâce à lui, le poste est redevenu à un niveau de satisfaction qui agrée tout le monde’’, a poursuivi le porte-parole des marcheurs.
M. Thiam a indiqué qu’à son arrivée, le poste était pratiquement sur le point d’être fermé. S’y ajoute que le personnel était sans salaire, a-t-il ajouté.
‘’Quand nous tombions malades, on se débrouillait pour aller nous faire soigner à des kilomètres à Keur Samba Dia, ou à Dioffior’’, a-t-il expliqué.
Il a souligné qu’à l’époque où aucun infirmier ne voulait être affecté au poste de Fimela, il a été le seul à accepter de relever le défi en acceptant d’y être envoyé. ‘’Et depuis, il travaille avec les populations jusqu’à atteindre ces résultats positifs’’, a-t-il souligné.
Craignant que ces acquis ne s’évaporent avec le départ de l’Infirmier-chef de poste, Moussa Daniel Boissy, les populations de la commune menacent de continuer la lutte jusqu’à son retour et l’annulation de son affectation.
Elles ont exclu toute collaboration du comité de santé avec l’infirmier qui devrait le remplacer, si les choses devaient rester en l’état.