Tous les postes pluviométriques du département de Mbour sont déficitaires, a appris mardi le correspondant de l’APS auprès du service départemental du développement rural (SDDR).
Pour Joal-Fadiouth, le responsable de la protection des végétaux du SDDR, Ousmane Thiam, précise que pour l’hivernage 2014, un cumul de 413,2 mm a été enregistré contre 728,4 mm en 2013, soit un écart de 315,2 mm.
Le poste pluviométrique de Nguékokh a recueilli 279,7 mm cette année contre 604,8 mm l’année dernière, ce qui correspond à un écart de 325,1 mm. A Mbour, le cumul est tombé de 805,5 mm en 2013 à 445,3 mm en 2014, soit un écart de 260,2 mm.
Pour le poste de Fissel-Mbadaane, la quantité d’eau recueillie cette année est de 303 mm. Lors du précédent hivernage, la hauteur d’eau était de 648,1 mm, soit une différence de 345,1 mm.
A Thiadiaye, là où 891,9 mm avaient enregistrés en 2013, le cumul pour 2014 est de 346,6 mm, soit un écart de 545,3 mm.
Même situation à Ndiaganiao où l’on est loin cette année des 625,1 mm de 2013, lesquels sont supérieurs de 341 mm à la hauteur d’eau enregistrée lors de l’hivernage qui vient de s’achever.
Ousmane Thiam a rappelé qu’il y a cette année une installation tardive de l’hivernage. En conséquence, ‘’les semis qui se faisaient d’habitude en juillet, ont été faits tardivement’’.
‘’Mais le mil est en stade de maturation dans certaines zones du département et se comporte bien’’, a-t-il relevé, évoquant même ‘’un miracle’’ concernant cette culture. Selon lui, ‘’on espère avoir de bonnes récoltes, sauf dans quelques zones qui n’ont pas reçu de pluies en octobre’’.
L’arachide est au stade de maturation, précise-t-il, indiquant qu’un programme de riziculture pluviale a été mis en place par l’Etat du Sénégal, dans la zone de Fadial, notamment.
‘’Mais avec l’arrêt brutal des pluies, le riz a encore besoin d’eau’’, a-t-il signalé. Il a révélé que compte tenu du retard de la pluie, ‘’un programme alternatif pour des variétés hâtives, comme le niébé, le sorgho, le manioc et la pastèque a été aussi mis en place’’.
Selon lui, ‘’un opérateur agréé par l’Etat du Sénégal était chargé de faire la distribution des semences au niveau des paysans. Le niébé, la pastèque et le maïs sont en train d’être récoltés à vert’’, a déclaré Ousmane Thiam.
Sur le plan phytosanitaire, la situation est ‘’relativement’’ calme cette année, hormis quelques apparitions de sauteriaux dans la zone de Sessène. Mais ce phénomène n’a pas occasionné de dégâts considérables, a-t-il rassuré.
‘’Une unité de la Direction de la protection des végétaux devait même être envoyée à Sessène. Mais, il faut préciser que les sauteriaux n’ont touché que le feuillage et n’ont pas détruit le mil qui était en floraison. C’est ainsi que, pour des mesures de sécurité, on a demandé aux paysans de récolter rapidement avant que n’arrive l’irréparable’’, a-t-il souligné.