Le Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS), à travers l’Alliance globale pour la résilience au Sahel et en Afrique de l’Ouest (AGIR), se fixe, pour les vingt ans à venir, un objectif de "zéro faim", a indiqué lundi le coordonnateur de la Cellule technique d’AGIR, Issa Martin Bikienga.
AGIR a la volonté politique de ‘’fédérer les efforts’’ pour un partenariat dans la durée en vue d’éradiquer la faim, a-t-il déclaré à Saly-Portudal (Mbour, ouest).
Il intervenait lors d’un atelier méthodologique de renforcement des capacités de réalisation des processus de dialogue inclusifs et documents provisoires.
‘’La question de la malnutrition n’occupe pas une place prépondérante dans les politiques publiques. Or, nous voulons, à la faveur de l’AGIR, qu’on règle cette question. A côté de cela, nous voulons que les moyens de résistance des populations vulnérables soient renforcés’’, a-t-il expliqué.
‘’On constate assez souvent que la question de la malnutrition n’a pas été traitée comme il se doit. Pour moi, la malnutrition est un mal silencieux. Ça ne se voit pas de façon évidente, mais elle cache tellement de problèmes qui ne sont pas faciles à identifier à vue d’œil’’, a-t-il ajouté.
Pour lui, ‘’continuer à donner aux gens de la nourriture ne mène pas très loin, mais il faut les aider à travailler’’.
‘’C’est en cela qu’on va pouvoir les aider à construire leur résilience’’, a-t-il affirmé, notant des ‘’écarts dus à des insuffisances de financements, quelques fois des insuffisances de volonté politique’’, entre autres raisons, dans les politiques agricoles et alimentaires dans la région ouest-africaine.
Si on veut lutter contre la pauvreté, la malnutrition et la vulnérabilité, il faut travailler sur les plus pauvres, les malnutris et les plus vulnérables, a-t-il estimé.
‘’Ce n’est pas que les politiques font défaut, mais quelques fois il y a des insuffisances’’, fait-il constater.
Pour atteindre les objectifs spécifiques de ‘’Zéro faim’’ dans les vingt ans à venir, AGIR s’est basée sur quatre piliers, dont ‘’l’amélioration de la protection sociale des communautés et ménages vulnérables pour une sécurisation de leurs moyens d’existence’’, ‘’le renforcement de la nutrition des ménages vulnérables’’.