Abdoulaye Diagne, expert consultant et directeur du Consortium d’intermédiation d’analyse et de partenariats (CIAP) a demandé, samedi à Saly Portudal (une station balnéaire à 80 km au Sud de Dakar), à la région de l’Afrique de l’Ouest d’être vigilante sur certains aspects négatifs de l’Accord de partenariat économique (APE) en cours de négociation avec l’Union Européenne (UE).
M. Diagne qui a plusieurs fois pris part au processus de négociation sur l'APE animait un atelier sur les APE et le TEC (Tarif extérieur commun) CEDEAO, organisé par la Fondation Friedrich Ebert à l'intention du collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES).
‘'L'APE et le TEC peuvent être des facteurs favorisant l'intégration au niveau continental. Mais ils peuvent être aussi un facteur négatif si les avantages concédés à l' l'UE ne sont pas accordés aux autres pays africains'', a affirmé M. Diagne.
Selon lui, il faudra être vigilant sur cet aspect et augmenter le niveau du commerce intra régional. Ce formateur et ancien directeur du commerce intérieur du Sénégal est revenu sur quelques points clés des négociations sur les APE entre l'Afrique de l'Ouest et l'UE.
Il en est ainsi de l'offre d'accès au marché ouest africain de 75% pour les produits européens. Selon lui, le schéma de libéralisation n'est pas total mais graduelle et progressive sur 20 ans.
‘'La libéralisation se fera par période de 5 ans et concerne quatre catégories de produits'', soutient M. Diagne.
Le démantèlement des produits de la catégorie A (biens d'équipement, biens sociaux) se fera de 2015 à 2019. Quant à la catégorie B (produits intermédiaires), la libéralisation interviendra de 2020-2029 là où celles des produits de la catégorie C (produits finis) se fera entre 2020 et 2034.
Enfin la dernière catégorie D concerne les produits qui ne feront pas l'objet de libéralisation.