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A Soumbédioune, les pêcheurs ont des avis différents sur l’alerte de l’ANACIM
Publié le samedi 18 octobre 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


Sécurite
© Autre presse par DR
Sécurite en mer : Sept pêcheurs portés disparus en quinze jours


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Des pêcheurs interrogés par l'APS sur la plage de Soumbédioune, vendredi, ont des avis différents sur l’avis de houle dangereuse lancé, le même jour, par l’’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).

La houle dangereuse attendue ce vendredi sur Dakar et la Grande côte devrait se prolonger jusqu’à dimanche à 12h, annonce l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM), dans un bulletin spécial.

Jeudi, l’ANACIM avait annoncé l’arrivée, ce vendredi à partir de 18 heures, d’une houle dangereuse pouvant atteindre 2,5 mètres, sur la partie de la côte comprise entre Dakar et Saint-Louis. Mais elle indique que ce phénomène, qui était censé prendre fin samedi à 18 heures, devrait se prolonger jusqu’à dimanche, à 12 heures.

Selon l'ANACIM, cette "houle dangereuse de secteur nord-ouest [peut même] dépasser trois mètres".

A Soumbédioune, en dépit de cet avis, tout semble normal. Pêcheurs et mareyeurs vaquent à leurs occupations habituelles. Quelques pirogues reviennent de haute mer, tandis que d’autres se préparent à prendre le large.

''A Saint-Louis, lorsqu’il y a des houles, elles sont beaucoup plus dangereuses et constituent alors un réel obstacle’’, a déclaré à l’APS Moustapha Sakho, un pêcheur rencontré sur la plage et qui revenait d’une nuit en mer.

‘’Il n’y a pas quelqu’un pour nous mettre au courant des communiqués de la météo. Nous nous informons par les radios, les chaînes de télévision, ce qui fait que nous n’avons pas toujours les informations à temps’’, déplore de son côté Boubacar Sow, également pêcheur.

Hamidou Sèye, président de l’Association des mareyeurs n’est pas de cet avis. Il affirme : ‘’Quand nous tenons nos réunions, l’ANACIM envoie des représentants pour y assister, et ça, les pêcheurs et les mareyeurs le savent’’.

‘’L’ANACIM nous relaie les informations relatives à la météo par la direction de la pêche. Nous avons même prévu, avec leur concours, de mettre des drapeaux rouge et vert et des panneaux pour relayer l’information’’, a-t-il dit.

‘’Lorsque le drapeau vert flottera, cela signifie qu’il n’y a aucun risque d’aller en mer. Par ailleurs, le drapeau rouge indiquera le contraire’’, explique-t-il.

"En attendant, nous engageons souvent des griots qui longent la berge, en chantant, pour sensibiliser les gens en cas de danger en mer", poursuit-il.

Hamidou Sèye soutient être au courant de l’avis de l’ANACIM depuis jeudi.

''J’ai donc fait comprendre depuis ce matin, aux pêcheurs qu’il était inopportun d’aller en mer jusqu’à demain soir. Si, au-delà de ça, quelqu’un s’entête à aller en mer, lui seul sera tenu responsable de ce qui en découlera. L’important pour moi est d’avoir fait passer la nouvelle’’, souligne t-il.

‘’De toutes les façons, rares sont ceux qui en tiennent compte de ces prévisions météorologiques. Nous faisons notre travail en fonction de notre expérience, de notre instinct, et non par rapport à ce que révèle la météo. Les gens d’ici n’accordent pas vraiment de l’importance à la météo. Sachez-le’’, ajoute M. Seye.

Trouvé en train de préparer sa pirogue, Alioune Mbaye, qui évoque fièrement ses 40 années de métier de pêche, ignore encore s’il prendra ou non la mer vendredi après-midi.

‘’Je dois vous dire qu’il n’y a pas encore de quoi s’inquiéter. Nous regardons, nous observons les vagues. Si elles sont agitées, nous n’allons pas en mer. A partir de la berge, nous pouvons déterminer si nous devons y aller ou pas. Aujourd’hui par exemple, les vagues font du bruit. Vous voyez ? A priori, la mer sera un peu dangereuse. Mais attendons de voir comment les choses évolueront d’ici là’’, confie celui que l’on surnomme ‘’Capitaine’’.

‘’Parfois, au fond de toi tu peux sentir qu’il ne faut pas aller en mer, alors tu n’y vas pas. En général, quand il y a la houle, nous n’accostons pas ici à Soumbédioune mais plutôt à Yarakh où c’est toujours calme. Il n’y a jamais de turbulences là-bas’’, poursuit-il.

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