Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, mercredi, divers prêts et subventions pour un total de 231 millions de dollars EU, annonce un communiqué reçu à l’APS.
’’Ce montant doit financer un Programme visant à renforcer la résistance du Sahel à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle (P2RS), destiné à mettre fin aux cycles fréquents de sécheresse et de famine qui frappent le Sahel’’, selon la même source.
Le programme rassemble les pays membres du Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) : Bénin, Burkina Faso, Tchad, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Togo, précise le texte.
Le programme ‘’s’inscrit dans l’Alliance globale pour la résilience (AGIR) au Sahel et en Afrique de l’Ouest et porte sur la nutrition et l’utilisation des TIC de deuxième génération, comme la téléphonie mobile, pour faciliter l’accès aux marchés et la prédiction des crises et des catastrophes’’, mentionne le communiqué.
Il entend notamment accroître de manière durable la productivité agro-sylvo-pastorale et halieutique du Sahel.
Le P2RS vise globalement à ‘’éliminer les causes structurelles des crises alimentaires et nutritionnelles aiguës et chroniques, en aidant les ménages vulnérables à augmenter leur productivité, leur production et leurs revenus, à accéder aux infrastructures et aux services sociaux de base, et à bâtir un patrimoine qui renforce durablement leurs moyens de subsistance’’.
Il met également l’accent ‘’sur l’amélioration de la situation économique des femmes et de leur accès aux ressources, un facteur clé de la lutte contre la malnutrition infantile’’.
Le programme sera mis en œuvre grâce à quatre volets de projet quinquennaux liés à trois composantes, à savoir : le développement de l’infrastructure rurale le développement des chaînes de valeur et des marchés régionaux et la gestion de projets.
Le communiqué souligne que dans le cadre du Projet 1 du P2RS, ‘’des installations pastorales et de transport de l’eau seront construites dans des districts ruraux ciblés, tandis que les ménages vulnérables seront aidés pour gérer durablement les ressources naturelles et améliorer leur alimentation’’.
Il ajoute qu’une approche en terme de chaînes de valeur, basée sur les sous-secteurs de la croissance, ‘’permettra d’assurer et stocker la production agricole ainsi que de stimuler l’offre, la commercialisation et sa disponibilité’’.
Le Projet 1 du P2RS sera mis en œuvre dans sept pays (Burkina Faso, Tchad, Gambie, Mali, Mauritanie, Niger et Sénégal). Il ‘’ciblera d’abord les ménages les plus vulnérables, notamment les petits exploitants, les éleveurs, les bergers et les pêcheurs traditionnels (180 000 fermes et PME visées)’’.
Le communiqué précise qu’une ‘’attention particulière sera portée aux femmes et aux enfants en bas âge, surtout au cours des 1 000 jours qui séparent le début de la grossesse de l’âge de 24 mois’’.
Le coût global du Projet 1 du programme P2RS s’élève à 271,77 millions de dollars EU, soit 204,84 millions d’euros.
Le projet sera co-financé par le FAD-XIII, sous la forme de subventions et de prêts, à concurrence de 231 millions de dollars EU, et par l’Union africaine (UA) à hauteur de 155,81 millions. Les 15 % restants seront financés par les gouvernements des sept pays, le CILSS et les bénéficiaires.
Le Programme pour le Sahel (P2RS) est l’un des principaux résultats d’une visite de haut niveau que le président de la BAD, Donald Kaberuka, avait entreprise au Sahel, en novembre 2013.
Il était accompagné du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, du président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, du président de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, et du commissaire européen au développement, Andris Piebalgs.