Les résultats positifs obtenus grâce à la modernisation du daara (école coranique) Nouroul Islam de Guéoul (département de Kébémer), démontrent la nécessité de privilégier ''une approche systémique et holistique'' dans la résolution des problèmes de formation et d’insertion des apprenants des structures traditionnelles de formation professionnelle, a souligné, jeudi, Mariama Sarr, ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance.
‘’L’intervention conjointe de l’Etat et du PNUD (Programme des Nations unies pour le développement) pour un bien-être des talibé (apprenants) démontre (…) qu’une approche systémique et holistique est nécessaire pour prendre en compte la complexité des problématiques de développement des jeunes dans les structures de formation traditionnelle’’, a-t-elle notamment déclaré.
Mariama Sarr s’exprimait à l’issue d’une visite des réalisations à mi-parcours du Projet intégré de modernisation du daara Nouroul Islam de Guéoul par la formation professionnelle. Le projet d’un coût de 27, 7 millions de francs cible 235 talibés de ladite école.
Sa mise en œuvre doit permettre à cet institut fréquenté par des dizaines d’apprenants de disposer d’une étable d’embouche bovine, d’un château d’eau et de l’extension du réseau hydraulique permettant un développement du maraîchage.
Des pensionnaires de l’établissement ont déjà été formés dans les domaines de l’aviculture, du maraîchage et de la couture, lit-on dans un document de présentation du projet financé en grande partie par le PNUD.
‘’En articulant l’apprentissage du Coran, les enseignements théologiques à la formation technique et professionnelle et à l’entrepreneuriat, le projet, composante du Programme de renforcement des dynamiques de développement économique et social (PRODES), présente un modèle innovant, adapté et approprié pour un relèvement économique et une réintégration sociale des daaras en difficulté’’, a fait valoir Mme Sarr.
Elle a, à cet égard, rappelé l’urgence de prendre conscience de l’ampleur de la réponse à apporter aux exclusions sociales, au phénomène des enfants de la rue, à la mendicité, au travail et à la surexploitation des enfants et à la précarité des familles vulnérables.
‘’Les conditions de survie et d’apprentissage dans les écoles coraniques restent encore difficiles dans beaucoup de contrées du pays en dépit des immenses efforts de l’Etat. La réponse va provenir de l’engagement des pouvoirs publics dans une nouvelle politique de modernisation de ces établissements’’, a rappelé Mme Sarr.
Selon elle, les résultats visibles de la première phase de mise en œuvre du projet à l’école coranique Nouroul islam de Guéoul ‘’traduisent concrètement les lignes directrices'' du ministère de Femme, de la Famille et de l’Enfance, en matière de protection sociale des groupes vulnérables.