Le 19 décembre 2013, le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé une série de financements au profit du Sénégal dont une garantie partielle de 40 millions de dollars (20 milliards de FCfa) pour la centrale électrique de Tobene à Taiba Ndiaye (département de Tivaouane). D’un coût total de 80 milliards de FCfa, cette centrale thermique de 70 MW (15% de la consommation électrique du pays), produira quelque 558 GWh par an qui seront vendus à Senelec, sur la base d’un contrat établi en 2011 pour une durée de 20 ans. C’est la sœur de Kounoune Power, Tobene Power SA, qui va développer, construire et exploiter la centrale électrique de Tobene dans la communauté rurale de Taiba Ndiaye (département de Tivaouane). Le projet s’inscrit dans une dynamique de développement industriel local plus large, initiée en 2011 par la Senelec qui a ainsi acquis 50 ha de terrain dont les 4,5 ha ont été alloués au projet de centrale électrique. Le montant associé à la construction et à la mise en service de la centrale est d’environ 80 milliards de Francs CFA (160 millions de dollars) et les coûts opérationnels mensuels s’élèveront chaque mois à près de 4,5 milliards de FCfa. Après avoir accusé un certain retard car il était prévu pour démarrer en février dernier pour une phase de construction de 16 mois, voici que le conseil d’administration de la Banque mondiale vient d’approuver, le 19 décembre dernier, la garantie financière partielle du projet à hauteur de 40 millions de dollars (20 milliards de FCfa). Cette garantie de MIGA va permettre a la société privée de vendre l’électricité à Senelec et de faire un emprunt jusqu’à 85 millions de dollars la Société Financière internationale (IFC). La centrale de Tobene vise ainsi à sécuriser et renforcer les approvisionnements en électricité du pays, et plus particulièrement de la région de Dakar. La centrale sera localisée à plus de 500 m au nord-est du village de Miname, et à moins de 100 m du poste électrique existant ; cette proximité devrait permettre de distribuer facilement l’énergie produite, grâce aux lignes à haute-tension déjà existantes. Pour ne pas engager le budget de l’Etat par des investissements dans ce secteur, l’Etat semble avoir opté pour les nouveaux projets, quels que soient leur caractéristiques, qu’ils soient réalisés en IPP (Independent Power Producer).