L’Alliance sénégalaise contre la faim et la malnutrition (ASCFM), lancée officiellement mardi à Dakar, ambitionne de faire "institutionnaliser le droit à l’alimentation" au Sénégal.
"Notre vœu le plus sincère est de voir le Sénégal dans le peloton des pays qui ont institutionnalisé le droit à l’alimentation et travaillent à l’avènement d’un monde où l’abondance ne coexistera plus avec la sous-alimentation", déclare le coordonnateur de l’ASCFM, Mame Jacques Diouf.
Ce nouveau "mouvement associatif de la société civile" veut "devenir un cadre de référence qui participe à l’exécution des projets et programmes de lutte contre l’insécurité alimentaire" au Sénégal, a écrit M. Diouf dans un discours prononcé lors du lancement de l’initiative.
L’ASCFM compte "apporter des solutions" aux "causes structurelles profondes" de la malnutrition et de la faim, a-t-il ajouté dans son discours dont l’APS a obtenu une copie.
Le coordonnateur de la structure dit être d’accord avec Jacques Diouf, l’ex-directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), que la lutte contre la faim et la malnutrition est "un impératif (…) moral".
Selon lui, cette prise de conscience va pousser l’ASCFM à "promouvoir un dialogue sur les politiques de (…) lutte contre la faim et la malnutrition". Mame Jacques Diouf estime que "de très nombreuses personnes sont exposées constamment à des crises alimentaires récurrentes".
"Le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde serait de 963 millions à la fin de 2008 et aurait atteint 1,02 milliard en 2009", a-t-il souligné.