Le renouvellement du mandant de Moustapha Niasse à la présidence de l'Assemblée nationale est l'un des sujets les plus en vue dans la livraison de mercredi de la presse quotidienne.
"Moustapha Niasse rempile à la présidence" de l'Assemblée nationale, mardi, à l’issue d’une réunion de renouvellement du bureau de l’institution parlementaire, annonce, par exemple, le quotidien Le Soleil.
"Une élection sans surprise puisque le leader de l’AFP était le seul candidat en lice. D’ailleurs, la formation du nouveau bureau de l’Assemblée nationale n’a pas connu de changement. Le bureau sortant a été reconduit dans son entièreté", rapporte L’Observateur. Sud Quotidien est sur la même longueur d'onde. "Niasse et compagnie servent… du réchauffé", affiche ce journal sur sa manchette.
"Les consignes de Macky [Sall] respectées à la lettre", estime Walfadjri. "Candidat à sa propre succession au poste de président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse passe, sans surprise avec 129 voix sur 138. Le message de Macky Sall a été cette fois-ci reçu cinq sur cinq", écrit ce journal.
"L’Assemblée nationale a exécuté la volonté du président Macky Sall qui demandait à ce que Moustapha Niasse soit réélu annuellement durant son quinquennat. Le législatif au Sénégal est phagocyté par l’exécutif", commente Direct Info, parlant de la réélection de Moustapha Niasse comme d’un "triomphe" de la volonté du président de la République.
"La loi de Macky Sall", souligne de son côté le quotidien Enquête, notant que le renouvellement du bureau de l’Assemblée nationale "s’est passé comme prévu". "Et de trois pour Niasse", dont le mandant de président doit être renouvelé chaque année, conformément aux nouvelles règles en vigueur à l’Assemblée nationale.
Si l’on en croit Siweul, ce renouvellement du mandat de Moustapha Niasse aurait un prix, dans la mesure où le président de l'Assemblée nationale a promis "une plus grande présence des députés sur le terrain", dans le cadre d’un programme en cours de finalisation.
M. Niasse "a manifesté son intention de révolutionner l’hémicycle en permettant aux membres du gouvernement de venir s’exprimer par deux fois le mois devant les députés. S’y ajoute que les parlementaires iront davantage à la base s’enquérir des véritables besoins des populations", indique Le Témoin Quotidien.
"Fraîchement porté à la tête de l’institution, Moustapha Niasse, qui a essuyé des critiques avant le renouvellement du bureau, a soldé ses comptes avec ses détracteurs" et a répondu "à ceux qui estiment que la 12e législature est la plus nulle de toutes", écrit L’Observateur.
Au nombre de ces détracteurs, Moustapha Niasse peut compter Cheikh Diop Dione, qui a voté contre le renouvellement de son mandat. "Je ne peux pas voter pour un candidat de l’immobilisme, un candidat qui s’oppose à la mise en œuvre des ruptures", déclare ce député dans les colonnes du quotidien L’As.
"Le frère du PM (Premier ministre) vote contre Niasse", signale également Le Populaire, en parlant de Cheikh Diop Dione. Ce dernier journal, comme d'autres, revient également sur l’échec de Rewmi de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck à se doter d’un groupe parlementaire.
La faute à Oumar Sarr, selon ces quotidiens qui rapportent, à l’instar du Populaire, que le retrait de ce député de Rewmi "casse le groupe Vérité et Liberté, qui était en gestation".
"Oumar Sarr fait foirer le projet d'Idrissa Seck", écrit L’As. Cet échec de Rewmi à constituer un groupe parlementaire autonome a été un temps fort de la réunion de renouvellement du bureau de l’Assemblée nationale, ajoute Enquête.
