Le consul général du Sénégal à Djeddah, Ahmadou Habib Kane, demande aux autorités de mettre fin à ''la situation dramatique'' de jeunes filles sénégalaises employées de maison dans des familles saoudiennes qui, selon lui, ''veulent aujourd'hui rentrer du fait de très difficiles conditions de travail''.
''J'ai écrit et signalé aux autorités ce phénomène avec nos sœurs, nos filles très jeunes qui viennent ici pour un travail de domestique'', a dit M. Kane. lundi à des envoyés spéciaux de la presse.
''On leur fait miroiter de bons salaires avec un bon traitement et elles viennent ici sans contrat dans des familles saoudiennes. Au final, elles sont très mal traitées'', a-t-il expliqué.
Il a indiqué que le dernier recours de ces Sénégalaises reste toujours le consulat général où elles viennent demander assistance pour leur rapatriement.
''On a actuellement le dossier d'une fille qui veut rentrer avec les pèlerins parce qu'elle ne peut plus rester en Arabie Saoudite où elle est venue dans les mêmes conditions'', a expliqué Ahmadou Habib Kane. Il a ainsi réitéré sa demande aux autorités de ''mettre fin à ce phénomène''.
''Pourquoi ne pas créer une agence d'une manière officielle pour ficeler des contrats en bonne et due forme qui permettent d'avoir la traçabilité de toutes ces filles qui viendront travailler légalement et dans des conditions humaines?'', s'est-il interrogé.
L'objectif est d'avoir, pour toutes ces employées qui travaillent dans des familles saoudiennes, une couverture sanitaire et un droit à un congé annuel.
En poste au consulat général depuis un an, Ahmadou Habib Kane gère le quotidien des Sénégalais des villes de Djeddah, la ville économique, Médine et La Mecque qui abritent les deux saintes mosquées.
Entre 2.500 et 3.000 Sénégalais vivent dans ces villes où un recensement est en cours pour leur nombre exact.
Le Sénégal dispose d'un ambassadeur en Arabie Saoudite avec résidence à Ryad, la capitale politique distante de Djeddah de plus de 1.000 kilomètres.