La campagne de commercialisation de l’arachide débute à peine au Sénégal. On attend cette année une production d’environ 700 000 tonnes comme l’an dernier, mais cette année, producteurs et huiliers sont à couteaux tirés sur le prix du kilogramme. « Sur les 14 000 villages du Sénégal, 13 000 font de l’arachide ». Autant dire que la question du prix du kilogramme a des conséquences sociales importantes. Cette année, le comité national interprofessionnel de l’arachide a fixé le prix du kilo à 200 francs CFA (30 centimes d‘euros), en augmentation de 5% par rapport à l’an dernier. Une décision prise contre l’avis des fabricants d’huile d’arachide, les transformateurs, qui affirment faire face à une baisse des cours mondiaux de l’huile d’arachide de plus de 30% déjà cette année. « On est disposé à acheter les graines, mais pas au-dessus de 130 francs CFA le kilo », explique Fabrice Bidault, le directeur général de Copéol. « Si j’achète 100 000 tonnes à 200 francs, vu les cours actuels de l’huile, je vais perdre 5 milliards. Je préfère ne pas mettre mes machines en marche », conclut-il.