Une responsable d’ONU-Femmes plaide pour l’abandon des mariages précoces #aDakar

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Une responsable d’ONU-Femmes plaide pour l’abandon des mariages précoces

Publié le dimanche 12 octobre 2014 | Agence de Presse Sénégalaise

© aDakar.com par DF
Célébration de la journée internationale de la fille
Dakar, le 11 Octobre 2014- La Journée internationale de la fille, célébrée le 11 octobre de chaque année, sous l`égide des Nations unies, a été célébrée à Dakar. Cette année, les activités marquant la célébration de cette journée portent sur le thème : "Accès des femmes et des filles aux processus de prise de décision".

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La coordonnatrice du Programme Sénégal d’ONU-Femmes, Marie Pierre Racky Chaupin, a plaidé samedi à Dakar pour l’abandon des mariages précoces et des mutilations génitales, deux phénomènes qui rendent les compliqués les grossesses et les accouchements chez les filles.

"Les filles qui se sont mariées très jeunes (…) connaissent des complications durant les périodes de grossesse et d'accouchement. Ces complications sont parmi les principales causes de décès chez les jeunes filles âgées de 15 à 19 ans, ce qui représente une perte (…) énorme", a dit Mme Chaupin.

"Pour ce qui est des mariages précoces, au niveau mondial, 39 mille filles de moins de 18 ans se marient chaque jour. Si la tendance actuelle se poursuit, il y aura 140 millions de filles qui se marieront avant l'âge de 18 ans, d'ici à 2020", a-t-elle ajouté, en citant les Nations unies.

Marie Pierre Racky Chaupin participait à une cérémonie marquant la Journée internationale de la fille, qui est célébrée le 11 octobre de chaque année sous l'égide de l’ONU. Cette année, les activités marquant la célébration de cette journée portent sur le thème : "Accès des femmes et des filles aux processus de prise de décision".

Selon elle, au Sénégal, ONU-Femmes et ses partenaires veulent mener des actions de soutien à la cause des filles, afin d’éradiquer la pratique des mariages précoces et des mutilations génitales féminines.

"Les statistiques font état de plusieurs millions de filles mutilées dans le monde. Au Sénégal, nous sommes à un taux de 26%, qui est une moyenne. Il y a des pourcentages très élevés de filles victimes de ces mutilations. Plus de 80% d’entre elles en sont victimes dans certaines régions", a-t-elle signalé, citant une enquête démographique et de santé menée au Sénégal.

Il est devenu vital d’"enrayer toutes ces discriminations" subies par les femmes, a poursuivi Mme Chaupin.

Les filles doivent bénéficier de "prestations de services adéquats et d’actions de prévention" capables de "protéger leur santé sexuelle", a-t-elle encore dit.

"L'élimination des violences envers les filles est un fait partie de la Déclaration d'action de Beijing, un accord international conclu il y a une vingtaine d’années", a-t-elle rappelé. "La promesse faite aux filles lors de la quatrième conférence mondiale des femmes de Beijing doit être tenue."

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