Les pouvoirs publics doivent accompagner l’agriculture familiale, première source de richesses et d’emplois au Sénégal, a préconisé vendredi à Dakar Cheikh Oumar Ba, directeur exécutif de l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR).
S’exprimant au cours du Forum international des jeunes francophones qui prend fin aujourd’hui, il estime qu’il faut voir "comment arriver à accompagner l’agriculture familiale qui est en train de créer des richesses et des emplois".
Le Forum international des jeunes francophones est organisé par le ministère de la Jeunesse, de l'Emploi et de la Construction citoyenne et le Conseil national de la jeunesse du Sénégal (CNJS). Il porte sur le thème : "Jeunes francophones : l'avenir en face".
Cheikh Oumar Ba ne partage guère l’idée selon laquelle l’agro-business constitue une panacée au problème de l’emploi.
"On a tendance à dire que si on amène l'agro-business, cela va résoudre les problèmes des Sénégalais en termes d’emplois. Or aujourd’hui, on s’est rendu compte que l'agro-business peut contribuer à la création de devises pour l'Etat, de l’argent pour l'Etat mais pas forcément créer des emplois", a-t-il déclaré.
Pire, "l'agro-business peut même diminuer les emplois créés" a-t-il fait observer.
"Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas donner de l’espace pour l’agro-business. L’agro-business a une place et a un rôle à jouer'', a-t-il cependant estimé.
D’après lui, la bonne formule, "c'est d’accompagner les deux formes d'agriculture mais en responsabilisant davantage nos agriculteurs".
Cela leur permettra de "continuer à nourrir les Sénégalais, à créer des devises avec l'Etat mais aussi à créer des emplois et préserver le potentiel de développement que nous avons", a-t-il conclu.