Mamadou Kassé Hann n’est pas le premier athlète sénégalais à quitter le drapeau national pour adopter celui de la France, car, avant lui, deux autres coureurs, Cheikh Touré (saut en longueur) et Ibrahima Wade (400m), avaient déjà choisi de défendre les couleurs de l’Hexagone.
Naturalisé français le 5 août 2000, Cheikh Touré est le premier à franchir ce pas. La même année, il remportait le titre de champion de France à Nice.
Le 4 juillet 2009, il avait fini d'être dépossédé de son record d'Afrique par le Sud-africain Godfrey Mokoena, auteur de 8,50 m à Madrid.
Champion d’Afrique des 400m et 4x400m (1996), Ibrahima Wade, le deuxième à suivre l'exemple de Touré, a opté pour la nationalité française après une carrière sportive bien remplie avec le Sénégal.
Interrogé par l’APS en 2011 sur les raisons qui peuvent amener un athlète à changer de nationalité, il expliquait qu’il fallait ne pas avoir le choix pour en arriver à prendre une telle.
‘’Je pense qu’aucun sportif sénégalais ne souhaite changer de nationalité, car ils portent tous le Sénégal dans leur cœur. Je suppose donc qu’ils sont au pied du mur pour arriver à une telle décision’’, avait dit Wade à l’APS.
Alors que certains athlètes optent aujourd’hui pour la France, en 1960, Abdou Sèye, alors citoyen français, faisait lui des pieds et des mains pour courir pour le Sénégal, devenu indépendant.
Mais le Comité international olympique (CIO) n’ayant pas encore reconnu le Sénégal, il avait été obligé de courir pour la France pour laquelle il a remporté la médaille de bronze au 100m.
En attendant qu’il infirme ou confirme l’information, sans l’aval ou non de la Fédération sénégalaise d’athlétisme, Mamadou Kassé Hanne devrait attendre au moins trois ans pour courir sous les couleurs françaises, selon la réglementation en vigueur.