Le slogan « Oubi tey Jang tey » n’est pas effectif dans beaucoup d’établissements scolaires des départements de Pikine et de Guédiawaye. Dans certaines écoles l’absence des élèves est remarquée. Un slogan partiellement respecté par les élèves des écoles primaires qui ont massivement rejoint les salles de classes.
Les élèves du lycée de Thiaroye et du CEM Martyr C n’ont pas répondu à l’appel des professeurs dans les salles de classe. L’absence des élèves est remarquable dans le lycée qui reçoit des milliers d’élèves de la banlieue. C’est la même situation dans le CEM non loin du lycée, là aussi les élèves sont absents des classes. Mais on note tout de même la présence du corps enseignant et administratifs en train de s’affairer pour la rentrée.
Aucune explication n’est servie pour justifier l’absence des élèves en ce premier jour de l’année scolaire 2014-2015. A part le proviseur du lycée Kawou Diaby qui s’étonne et avance qu’« on ne peut pas comprendre que tout le matériel soit sur place, ainsi que le personnel enseignant et administratif, alors que les élèves brillent par leur absence.
Peut-être que c’est par manque de communication tente de justifier le proviseur de ce lycée désert en ce 1er jour d’ouverture des classes. Par contre c’est le plein qu’affichent les écoles primaires du département de Pikine. Dans le cycle primaire, les potaches ont pris d’assaut les écoles dés les premières heures de la matinée après avoir passé des mois de vacances. L’ambiance des retrouvailles entre camarades de classe empêche même le personnel de travailler. Idem dans le département de Guédiawaye où la situation est similaire. Mais au lycée de Limamoulaye les réfections de quelques blocs de salles de classe plombent en partie la rentrée scolaire.
A cela s’ajoutent les réfections des locaux de l’administration obligeant le transfert provisoire des bureaux dans le foyer pour ne pas bloquer les inscriptions qui se fassent au compte-gouttes. Quant au corps professoral, il a reçu son matériel de travail composé d’emploi du temps, de boite de craie et d’un morceau d’éponge. Un professeur sous couvert de l’anonymat d’indiquer « on nous a donné notre matériel et notifié de démarrer les cours le lundi prochain. Ce qui est impossible à cause des travaux entamés dans les salles de classe.» Dans ce même lycée, des élèves croisés dans la cour s’indignent de leur situation : « on est venu voir s’ils ont affiché la deuxième liste concernant les orientations mais jusque-là, on est pas encore orienté », souligne l’une des jeunes filles.
Les écoles primaires et quelques CEM ont respecté la consigne du slogan « Oubi tey Diang tey », à l’exception de l’école 20 A confrontée à des difficultés d’inondations. L’inspecteur d’éducation et de la formation Mamadou FAYE estime que l’alternative est de délocaliser cet établissement scolaire dont les salles de classes sont construites sur le sol marécageux. L’école 23B, dite école inclusive a démarré sous de bonnes auspices. On a par ailleurs assisté dans une salle de classe à un cours qui parle des méthodes préventives de la fièvre hémorragique à virus Ébola en partenariat avec le Service national pour l’éducation et l’information pour la santé.