‘’J’avais peur et je ne voulais pas que mon père soit au courant de ma grossesse, car il est sévère. Mais, j’ai surtout décidé d’avorter parce que je ne voulais pas mettre fin à mes études. Je dois passer mon baccalauréat l’année prochaine’’, a déclaré M. Lam aux hommes du commissaire central de Guédiawaye, pour expliquer son avortement.
Lors de cet interrogatoire, elle a révélé avoir interrompu sa grossesse par les soins d’un certain Dièye, un médecin en retraite qui habite à Richard-Toll. Pour cela, elle a dit avoir déboursé 30 000 FCFA, après un intense marchandage. Elle a renseigné qu’elle a avorté le 30 septembre dernier, lors d’un séjour chez sa sœur qui habite à Ndioum dans le Fouta. Mlle Lam a également soutenu que l’auteur de sa grossesse est un certain C. Ndong qui habite à la Médina.
Dans cette affaire, le pot aux roses a été découvert lorsqu’elle s’est rendue au dispensaire à cause de douleurs au ventre. Après avoir fait l’échographie, la sage-femme a découvert l’avortement et le lui a fait savoir. Malgré cet épisode, la jeune fille de 20 ans espérait toujours s’en tirer à bon compte. Mais, elle a été dénoncée par un appel anonyme au commissariat central de Guédiawaye.
Le message du dénonciateur disait qu’une fille s’est présentée au niveau du poste de santé municipal 4 de Guédiawaye avec des signes d’avortement récent. Dépêchés sur les lieux, les éléments de la brigade de recherche ont pu mettre la main sur la jeune M. Lam qui habite le quartier Cheikh Wade. Au terme de sa garde à vue, elle a été déférée au parquet pour le délit d’interruption volontaire de grossesse.