Africa's Pulse, une publication semestrielle de la Banque mondiale consacrée aux perspectives économiques de l'Afrique, table sur une croissance de 5,2% du PIB africain En 2015-16, contre 4,6% en 2014.
Dans un communiqué résumant les projections de Africa's Pulse, la BM indique que les économies africaines "continuent de se développer à un rythme soutenu malgré une croissance mondiale plus faible que prévue et une stagnation voire une baisse du prix des matières premières".
Selon cette source, la hausse importante des investissements publics dans les infrastructures, l'augmentation de la production agricole ainsi que le développement des services dans les domaines du commerce, des télécommunications, des transports et de la finance "devraient continuer de booster la croissance".
La reprise de la croissance africaine "est attendue en dépit d'une conjoncture marquée par la baisse du prix des matières premières et des investissements directs étrangers liée au ralentissement de l'économie mondiale'', fait valoir la Banque mondiale.
Africa'Pulse souligne que le prix des matières premières "n'en demeure pas moins un facteur essentiel pour les perspectives économiques du continent".
"Les matières premières représentent toujours les trois quarts des exportations totales de biens de l'Afrique subsaharienne et la part des cinq premiers exportateurs de la région dans le volume total des exportations a atteint 60% en 2013 contre 41% en 1995", relève le document.
"L'Afrique devrait rester, selon nos prévisions, l'une des trois régions du monde à la croissance la plus rapide et devrait poursuivre sur la lancée de ces 20 dernières années, marquées par une croissance ininterrompue", a indiqué Francisco Ferreira, économiste en chef pour la Région Afrique de la Banque mondiale.
Selon M. Ferreira, cité dans le même communiqué, "parmi les risques à anticiper figurent la hausse des déficits publics dans de nombreux pays, les répercussions économiques liées aux activités de groupes terroristes tels que Boko Haram et Al Shabab et de manière plus urgente l'épidémie Ebola qui s'est abattue sur Afrique de l'Ouest".
En septembre dernier, rappelle le communiqué, la Banque mondiale a publié une étude sur les conséquences économiques potentielles d'Ebola.
La Banque "a conclu que si le virus continuait de se propager dans les trois pays les plus touchés, à savoir la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone, son impact économique pourrait s'en trouver quasiment décuplé, avec des répercussions catastrophiques pour ces États déjà fragilisés".
Le Groupe de la Banque mondiale vient de débloquer une enveloppe de 400 millions de dollars en faveur de ces pays.