Arnaqués par un armateur étranger qui les a fait pêcher pendant plusieurs mois sans les payer, 365 pêcheurs de Guet-Ndar ont retrouvé temporairement le sourire à la veille de la Tabaski. Le chef de l’Etat leur a offert chacun une aide de 100.000 francs Cfa afin de leur permettre de passer la fête dans de bonnes conditions. Ils ont reçu hier leur enveloppe en présence du gouverneur Ibrahima Sakho, du préfet du département et du maire de la ville et ministre de l’Assainissement et de l’hydraulique, Mansour Faye.
Ces pêcheurs, selon leur porte-parole, Elimane Guèye, avaient été recrutés par le capitaine d’un navire coréen dans le cadre d’une campagne de pêche en Guinée-Bissau. Prétextant des problèmes de logistiques, il avait fait cap sur Dakar en emportant ainsi 14 de leurs pirogues et 7 moteurs en plus des 92 millions de francs qu’il leur doit pour leur rémunération.
En conférence de presse, ils avaient, il y a quelques jours, dénoncé l’attitude de l’armateur Coréen et invité les autorités sénégalaises à se saisir de l’affaire. Le gouverneur Ibrahima Sakho, mis au courant, avait ainsi adressé des correspondances à ses supérieurs. Mansour Faye, qui a joué le rôle de facilitateur auprès du chef de l’Etat qui a décidé, selon lui, de venir en aide à ses concitoyens en cette période très sensible sur le plan social.
Par ailleurs, le gouverneur a invité les pêcheurs à se rapprocher davantage des autorités surtout au moment de signer des contrats avec les responsables de navires étrangers afin d’éviter des problèmes pareils. «Malgré le départ du responsable du bateau en question, tout sera mis en œuvre pour que les pêcheurs soient payés et leur matériel restitué», dit-il. De son côté, le ministre de l’Hydraulique a réitéré «sa disponibilité à toujours œuvrer pour le respect des droits des populations à être défendu par l’Etat». Il a, également, souligné «sa volonté de travailler pour placer la ville de Saint-Louis au centre du Sénégal et même de l’Afrique». Dans la même veine, il a invité «les populations à l’aider à mener à bien son programme de désencombrement notamment dans le quartier de Guet-Ndar où la berge est occupée de façon très anarchique par les pirogues et autres bâtisses implantées par les populations».