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Le Quotidien N° 3502 du 3/10/2014

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Diourbel : 3 000 cas de Sida recensés
Publié le dimanche 5 octobre 2014   |  Le Quotidien


Le
© aDakar.com par DF
Le Salon internationale de la santé et du matériel médicale de Dakar (SISDAK) se poursuit
Dakar, le 27 Juin 2014- Le Salon internationale de la santé et du matériel médicale de Dakar (SISDAK) se poursuit dans la capitale sénégalaise en présence du ministre de la santé et de l`action sociale. Photo: Awa Marie Coll Seck, ministre de la santé et de l`action sociale


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Le Vih-Sida fait des ravages dans la région de Diourbel et cela malgré un taux de prévalence jugé faible.
Le médecin-chef de la Région médicale de Diourbel a alerté sur le nombre élevé de cas de personnes séropositives. Les chiffres font froid dans le dos. Diourbel ne compte pas moins de 3000 cas de séropositifs. Dr Masserigne Ndiaye, médecin-chef de la Région médicale de Diourbel : «Pour la tuberculose et le Sida, on ne peut pas parler de recrudescence, c’est assez stable. Mais, on veut vraiment aller vers une baisse beaucoup plus drastique. Si on dit que la région de Diourbel a un taux de prévalence de Sida de 0,2%, on peut dire que c’est assez faible mais rapportez 0,2% sur 1,5 million d’habitants, cela fait 3000 cas de Vih dans la région. C’est çà qui est important». Il ajoute : «Il y a des régions aujourd’hui qui sont à 1%, 1,2% mais elles n’ont pas 3000 cas parce qu’elles ne sont pas aussi peuplées que Diourbel. Eventuellement, on peut dire au minimum qu’on a 3000 cas de séropositifs dans la région. C’est grave. Si on ne fait rien, s’ils se multiplient, çà va être la catastrophe.»
Dans son discours, le médecin-chef insiste sur la sensibilisation : «Il y a deux ans de cela dans le cadre de la surveillance sentinelle, on avait trois cas de séropositivité à Bambey, c’était tous des bonnes qui étaient parties à Dakar travailler qui sont revenues avec des grossesses et qui avaient le virus du Sida en même temps. Ce sont ces choses qu’il faut régler et ces gens-là, on ne peut pas mettre la main sur eux. Mais ils viennent de manière périodique lors des fêtes ou autres événements et ce sont ces moments que les jeunes peuvent mettre à profit pour toucher ces jeunes.»
Aujourd’hui, il se préoccupe du cas de Bambey. «Tout le monde sait que la gare routière est le rendez-vous de tous les camionneurs qui traversent cette région. Toutes les nuits, quand vous passez à Bambey au-delà de minuit, il y a au moins trente camions en stationnement, et çà veut dire ce que cela veut dire. Moi, Quand j’arrivais dans cette région en 2001, le nombre de prostituées à Bambey ne dépassait pas à 10. Au­jour­d’hui, à part Mbacké, c’est la 2ème zone pourvoyeuse de prostituées», dit-il. «Des prostituées des autres régions viennent travailler au niveau de Bambey à cause de tout cela. Et cela n’est pas en faveur de nous laisser indemnes. Donc à ce niveau, les jeunes ont des choses à faire», conseille Dr Ndiaye.

Tuberculose-Sida, couple maudit
Ces révélations de Masserigne Ndiaye ont été dévoilées lors de l’atelier de plaidoyer sur la lutte contre la tuberculose et le Sida dans la région de Diourbel. Il n’a pas manqué d’informer que «pour la tuberculose, à part Dakar, Thiès et Diourbel sont les deux régions les plus pourvoyeuses de cas de tuberculose», précise le médecin-chef de Diourbel. Ce couple Sida-tuberculose comme l’appelle Dr Ndiaye, est un couple maudit. La tranche d’âge la plus touchée concernant la tuberculose est celle de 25-34 ans. «C’est des jeunes souvent des hommes», dit-il.
Par ailleurs, il préconise la réduction des effectifs dans les chambres pour minimiser les risques de contagion. «La finalité de cet atelier organisé à l’attention des acteurs du mouvement navétanes est de former des paires éducateurs qui travaillent avec les relais», avance-t-il. De l’avis du Dr Fatou Kiné Wathie de Plan international «à Diourbel, il y a un faible taux de détection de la tuberculose à cause de l’ignorance. Les malades sont dans les maisons.» En clair, elle préconise une réponse communautaire. «Nous voulons impliquer le mouvement navétanes pour que dans les activités qui sont en train d’être menées les acteurs puissent inclure la santé communautaire dans la lutte contre la tuberculose. L’expérience nous a montrés que les associations sportives et culturelles (Asc) sont de très bons vecteurs pour tout ce qui est sensibilisation», ajoute t-elle.

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