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Le Quotidien N° 3500 du 1/10/2014

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DIOURBEL - Plus de 87 millions sur 94 réservés au fonctionnement du Conseil départemental : Le lourd héritage du Conseil régional
Publié le jeudi 2 octobre 2014   |  Le Quotidien




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Les conseillers départementaux de Diourbel ont voté hier un budget chiffré à 94 millions 432 mille 619 francs dont les 87 millions 638 mille sont réservés au fonctionnement de l’institution qui est sans eau, ni électricité ni téléphone. Le conseil hérite d’une gestion jugée «défaillante» de l’ancienne équipe du Conseil régional qui lui a légué des dettes qui avoisinent les 15 millions de francs Cfa.
L’équipe sortante dirigée par Fallou Mbacké a laissé une ardoise salée de près de 10 millions de francs au Conseil départemental de Diourbel. Le défunt Conseil régional est aussi en contentieux avec la Sde et la Sonatel. Fallou Mbacké laisse, selon Khadim Guèye, un gap financier «très important», soit 15 millions de francs Cfa, représentant des créances pour le paiement des factures des prestataires de services. Ce qui commence à poser problème au Conseil départemental qui n’a hérité, souligne-t-on, que de 6 millions 700 mille francs. Il s’y ajoute l’émetteur de la radio communautaire Baol Fm que le Conseil régional disait avoir acquis pour une somme de 2 millions 900 mille francs, mais malheureusement, cet émetteur n’a pas été à ce jour réceptionné. Face à toutes ces «défaillances», des conseillers se sont levés pour réclamer l’audit de la gestion du président Fallou Mbacké. Parmi eux, le docteur Alioune Camara qui qualifie la gestion de l’équipe sortante d’«informelle». «Il devrait y avoir un audit pour nous dire où est-ce qu’on a mis l’argent du contribuable sénégalais», a-t-il dit. A ce souhait des conseillers départementaux, Khadim Guèye rectifie : «Je pense qu’ils n’ont pas compris les procédures. Vous savez très bien que les conseils départementaux n’ont pas à faire un audit. C’est une nouvelle collectivité locale. Nous allons partir sur cette base pour essayer de travailler.»
Interpellé sur le paiement des dettes laissées par le Conseil régional, le président du conseil répond : «Nous allons voir ce qu’il faut faire. Tout va dépendre de l’attitude de l’Etat par rapport à cela. Aujourd’hui, nous avons un Conseil départemental où il n’y a rien sur le plan financier. Il n’y a même pas un franc pour un stylo. Même aujourd’hui, il a fallu que le bureau paie à la Senelec pour avoir de l’électricité qui sera coupée tout à l’heure. C’est comme ça depuis 5 mois.»
En dépit de ce manque de moyens, trente activités ont été menées à travers le territoire départemental. Lors de la préparation du budget, la Commission des finances n’a pas été impliquée. Un manquement qui a été dénoncé par le conseiller Ibrahima Sow. Il dit : «95 millions de nos francs, ce n’est pas une maigre somme. La Commission des finances ne s’est pas réunie. Ce qui ne peut s’expliquer par la procédure d’urgence évoquée par le prési­dent.» Khadim Guèye de répondre : «Nous avons travaillé en étroite collaboration avec la présidente.» Des manquements ont été aussi notés dans le cadre de la coopération décentralisée avec le lycée Philadelphe de Gèves et le lycée Ahmadou Bamba. A noter que le défunt Conseil régional, sur un budget de 310 millions, n’a reçu de l’Etat que la somme de 280 millions.

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