Le journaliste Babacar Maurice Ndiaye a rejoint, ce mercredi, son ami et mentor Mawade Wade, décédé, 10 ans plus tôt, dont il était inséparable dans cette vie d’ici bas, dans cette vallée des larmes, comme le dirait le poète.
Maurice, comme l’appellaient les intimes, faisait partie des proches de l’ancien membre du Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) décédé le 14 septembre 2004.
Un peu plus de 10 ans et deux semaines plus tard, celui qui s’évertuait à perpétuer la mémoire de l’ancien directeur technique de football (DTN) l’a suivi, comme un signe du destin.
Comme s’ils ne devaient jamais se séparer ici bas comme dans l’autre monde.
Appelé à faire un reportage au cimetière Tchaka Ndiaye où repose pour l’éternité Mawade Wade, Babacar Maurice Ndiaye, âgé de 57 ans, qui fut un collaborateur de l’APS, n’a jamais réussi à envoyer ce papier.
‘’C’est très difficile pour moi, comprends-moi, quand je vais au cimetière, je suis empli d’émotion et j’ai toujours du mal à garder ma lucidité’’, s’est toujours excusé le reporter qui partage avec l’ancien sélectionneur national, l’amour du ballon.
''Fin connaisseur du football saint-louisien qui a connu ses heures de gloire avant l’indépendance avec la Coupe de l’AOF (Afrique occidentale française), il est une source intarissable pour conter ses moments'', ajoute Mamadou Koumé, ancien directeur général de l’Agence de presse sénégalaise (APS) qui compte parmi ses amis.
''C’est une figure saint-louisienne et une source fiable pour tout ce qui tourne autour de sa ville surtout au football’’, informe l’ancien reporter sportif du quotidien Le Soleil, formateur au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI).
''A Saint-Louis, il était le confident de ces anciennes gloires avec lesquelles il avait des relations suivies'', a dit Mamadou Koumé par ailleurs président de l’Association nationale de la presse sportive du Sénégal (ANPS).
Sur Mawade Wade, Koumé considérait le journaliste comme son fils et il faisait partie de ceux qui fréquentaient et avaient des relations suivies avec le défunt DTN et entraîneur national du Sénégal.
''Avec Mawade Wade, qui était comme un père pour lui, il partageait aussi cet amour pour sa ville de Saint-Louis et dont il était une figure marquante'', a ajouté Koumé.
Cet amour est allé jusqu’au lancement du journal ‘’Domou Ndar’’, parce que dans cette volonté de se battre pour le rayonnement de sa ville, rien n’était de trop pour Babacar Maurice Ndiaye. Faute moyens financiers, il avait lancé le site d'information ''Domou Ndar'' et était la recherche de partenaires pour pérenniser cette source d'informations sur sa ville.
Maurice a été enterré, mercredi, au cimetière de Tchaka Ndiaye, sur la Langue de Barbarie.