Aucun cas de pathologie n’a été enregistré sur les 9.405 moutons recensés par le service régional de l’élevage de Ziguinchor (Sud), a annoncé mardi, son chef, le docteur Baba Camara.
Dans un entretien accordé à l’APS, le docteur Camara s’est félicité que les agents de son service n’aient enregistré à ce jour ‘’aucune pathologie sur les moutons qui sont sur place et ceux qui viennent d’arriver’’.
Au total, 9.405 moutons ont été enregistrés lundi dans la région de Ziguinchor (sud), sur 23.000 attendus, a révélé le docteur Camara.
''Sur les 9.405 ovins, la commune de Ziguinchor a enregistré 7.778 têtes contre 2.327 à Bignona'', a-t-il précisé.
Baba Camara a renseigné que les besoins de la région de Ziguinchor sont estimés à 23.000 têtes, en gardant espoir que les chiffres vont évoluer dans deux à trois jours.
Cependant, le chef du service régional de l’élevage a tenu à signaler ‘’des cas de boiterie’’ liés aux conditions de voyages des moutons venant des régions de Tambacounda, de Louga et de Matam.
‘’Toutes les caisses des camions sont en ferraille. Parfois, il peut y avoir entre 100 et 150 sujets dans un seul camion. Les animaux peuvent souffrir de boiterie ou être coincés par d’autres pendant le voyage’’, a expliqué le technicien.
D’après le docteur Camara, ‘’c’est la raison pour laquelle l’Etat a exigé que trois bergers soient présents dans chaque camion pour surveiller le mouvement des moutons’’.
Le chef du service régional de l’élevage a fait remarquer que la qualité des moutons vendus dans les foirails de Ziguinchor et de Bignona peut s’expliquer par le retard constaté dans l’installation de l’hivernage dans certaines régions du Sénégal.
‘’La période de transition entre l’ancien pâturage et le nouveau pâturage crée toujours des troubles digestifs au niveau de l’animal. Ce que les anciens avaient l’habitude d’appeler la crise de juillet, parce que les premières pluies tombaient à cette période-là’’, a noté docteur Baba Camara.
‘’Quand les animaux consommaient la première herbe riche en azote, il y avait toujours des phénomènes diarrhéiques qui se manifestaient un peu partout. Mais ce sont des phénomènes passagers. Les éleveurs disaient même que ces diarrhées nettoyaient leurs animaux’’, a-t-il rappelé.
Le technicien a souligné que le bétail n’a pu profiter des nouveaux pâturages, à cause de l’installation tardive de la saison des pluies.