Les travailleurs de la justice ne sont pas contents de leur ministre de tutelle qui tarde non seulement à les recevoir en audience depuis une quarantaine de jours qu'ils en ont exprimé le souhait, mais aussi à ouvrir des négociations sur leur plateforme revendicative déposé sur la table de Me Sidiki Kaba depuis le 13 août 2014.
«Au moment où nous faisons face à d'énormes difficultés dans l'exercice de nos fonctions, notre ministre de tutelle ignore la demande d'audience que le Bureau Exécutif National (BEN) de notre syndicat lui a adressée depuis plus de quarante jours et ce n'est pas la première fois». C'est le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) qui s'insurge ainsi contre l'absence de dialogue avec leur ministère de tutelle.
Le Sytjust révèle que sa plateforme revendicative dort toujours sur la table du ministre de la Justice depuis plus d'un mois. «Pire encore, nous attendons l'ouverture de négociations depuis le 13 août 2014 date à laquelle nous avons déposé sur sa table notre plateforme revendicative». Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le Sytjust qui se dit «très préoccupés par l'état du dialogue social au sein du secteur public de la justice», souligne que son souhait c'est de «préserver la paix sociale pour une bonne qualité du service public de la Justice est durement sapé par la négligence que monsieur Sidiki Kaba manifeste à l'encontre de nos préoccupations».
Seulement, «en dépit de notre volonté d'entretenir un dialogue responsable avec le gouvernement, nous ne saurions accepter un tel traitement. C'est pourquoi, au nom de la préservation de la stabilité du système judiciaire, nous l'invitons encore à recevoir en audience le BEN de notre Syndicat afin qu'il puisse prendre sérieusement en charge nos difficultés, mais surtout à initier des négociations franches et honnêtes relatives aux points de notre plateforme revendicative».
En attendant, les travailleurs de la justice restent, mobilisés pour défendre, sans réserve, leurs intérêts matériels et moraux conformément à la loi. Aussi rappellent-ils qu'ils avaient «déjà déposé un préavis de grève depuis le 13 juin 2014». Le Systjust exprime sa désolation face à cette situation. «Et du tout, nous nous désolons!», finit-il par lancer.