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Le Soleil N° 13072 du 23/12/2013

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Appui de la Banque Mondiale au Sénégal : 43 milliards de FCfa pour développer l’agriculture commerciale
Publié le lundi 23 decembre 2013   |  Le Soleil


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© Autre presse par DR
Le secteur agricole


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Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé un financement, sans intérêt, de 86 millions de dollars, soit près de 43 milliards de FCfa. L’objectif est d’aider le Sénégal à transformer son agriculture commerciale, promouvoir une gestion durable des terres et associer les communautés locales aux entreprises agro-industrielles. Une enveloppe de près de 43 milliards de FCfa vient d’être octroyée, par la Banque mondiale, à l’Etat du Sénégal afin de l’aider à transformer son agriculture commerciale, promouvoir une gestion durable des terres et associer les communautés locales aux entreprises agro-industrielles ainsi qu’à des programmes de gestion des terres, de l’eau et des forêts. Cet appui de l’institution financière internationale intervient dans la Stratégie de croissance accélérée (Sca), indique un communiqué. Plus de 10.000 personnes bénéficieront directement de ce financement ainsi que 100 entreprises non agricoles représentant un ensemble de petits exploitants, d’ouvriers salariés et de petites et moyennes entreprises. Ces dernières seront appuyées en irrigation. La Banque mondiale précise que plus de 65 % des bénéficiaires du projet sont des femmes qui représentent aussi la majorité des salariés.

Dans la note, Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique, soutient que pendant longtemps, le développement de l’agriculture commerciale a pâti d’un manque d’investissements adéquats, le rôle crucial du secteur agricole dans la lutte contre la pauvreté ayant été sous-estimé. Il estime que ce type de programme permettra de concrétiser la stratégie du Groupe de la Banque mondiale visant à transformer l’agriculture sur l’ensemble du continent africain et à mettre fin à l’extrême pauvreté tout en promouvant une croissance inclusive. Selon M. Diop, ce nouveau « Projet de développement durable et inclusif de l’agro-industrie », approuvé, représente un exemple innovant du plan d’action du Groupe de la Banque mondiale au Sahel. Il permettra, dit-il, de concrétiser la promesse de la communauté internationale de contribuer à doubler la superficie des terres irriguées au Sahel, de 400.000 à 800.000 hectares, au cours des cinq prochaines années.

La Sca du Sénégal vise à diversifier les exportations agricoles, augmenter les échanges commerciaux et promouvoir les investissements directs étrangers ainsi que les investissements nationaux dans le secteur agricole. Aussi la Sca a-t-elle identifié 15 pôles de croissance dans le secteur agro-industriel pour des chaînes de valeur au potentiel élevé. Six de ces pôles sont situés le long du fleuve Sénégal, une zone d’intervention prioritaire de ce projet. Sept des 15 pôles ont un solide potentiel pour l’horticulture et les exportations y sont en hausse (elles sont passées de 2.700 tonnes en 1991 à plus de 31.000 tonnes en 2010 et pourraient encore se développer considérablement).

Abdou DIAW
Agriculture commerciale 1VALLÉE DE NGALAM ET LAC DE GUIERS, LES RÉGIONS CIBLÉES
Le financement de 43 milliards de FCfa que la Banque mondiale vient d’approuver pour le Sénégal, intégrant la Stratégie de croissance accélérée (Sca), va cibler deux régions agricoles : la vallée de Ngalam et le Lac de Guiers, qui présentent certains avantages. Le choix de la banque s’explique par le fait que ces deux localités suscitent un intérêt très fort du secteur privé et disposent des sols fertiles et des parcelles de terre de 15.000 et de 40.000 hectares qui se prêtent à l’exploitation commerciale. « Au Sénégal, le secteur agricole est l’objet d’un intérêt croissant du secteur privé, » constate Vera Songwe, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal.

A son avis, en s’attaquant aux principaux obstacles qui entravent la croissance de l’agriculture, comme le manque d’infrastructures et d’irrigation ou encore le manque d’accès aux terres, ce projet stimulera la croissance. Il permettra aux petits exploitants d’augmenter leurs revenus et leurs rendements tout en préservant l’environnement et en favorisant l’adoption de pratiques de gestion durable des terres, espère Mme Songwe.

A travers ce financement, la banque fournira de l’assistance technique aux communautés rurales et aux petits exploitants qui pratiquent l’agriculture commerciale. Pour prévenir le risque d’accaparement des terres par les élites, le projet est conçu de telle sorte que les communautés rurales, elles-mêmes, prendront, de manière participative, les décisions d’attribution des terres et seront les bénéficiaires des accords conclus avec les investisseurs. Jean-Philippe Tré, agroéconomiste senior à la Banque mondiale et chef d’équipe du projet, soutient que ce programme vise le développement durable et inclusif de l’agro-industrie au Sénégal.

A. DIAW

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