C’est un important lot de matériel antiseptique que les cinq structures de santé de Rufisque et Thiès ont reçu avant-hier, jeudi 25 septembre. En compagnie du directeur des Ressources humaines et du directeur des Carrières, Mme Patricia Diagne, la présidente de la fondation a procédé à une tournée de distribution de matériel dans le cadre de la prévention du virus Ebola.
Ce lot de matériel composé de solution hydro alcoolisée, de savon, de caisses d’eau de javel et autre thermo flash pour la prise de la température, est un don de la fondation Sococim et entre dans le cadre de la prévention contre la maladie à virus Ebola. Les structures récipiendaires sont l’hôpital Youssou Mbargane Diop et le district sanitaire à Rufisque. Dans la région de Thiès, ce sont les centres de santé de Sindia, de Pout et le district sanitaire de Khombole qui polarise les centres de santé des communes environnantes qui ont été servis par les responsables de la fondation.
Toutes ces structures de santé qui ont en commun de partager des unités appartenant ou travaillant avec la cimenterie entretiennent avec la société un partenariat. C’est dans ce sens que la présidente de la Fondation, Mme Patricia Diagne, a expliqué que « la Sococim et ces unités de santé sont des partenaires de longue date et qu’elle cherche toujours à répondre dans la mesure du possible à leur sollicitation ». Pour cette remise de matériel, la responsable de la Fondation fera savoir « qu’il s’agit certes d’une action qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la maladie à virus Ebola mais a une portée générale dans l’appui au structures sanitaires. Qui plus est, elle peut constituer une opportunité pour des discussions devant déboucher sur des cadres d’action en plus profondes en faveur du secteur de la santé. »
Partout dans les différentes structures, le geste de la Sococim a été bien apprécié par les autorités médicales qui ont souligné son caractère opportun et sa portée « hautement importante » pour les populations. C’est ainsi que la présidente du comité médical d’établissement (Pcme) de l’hôpital Youssou Mbargane Diop de Rufisque a expliqué « que cette action est une continuité, car la cimenterie a toujours été à leur côté en mettant à leur disposition des moyens logistiques, notamment son ambulance pour permettre des évacuations. » Cette dernière a d’ailleurs profité de l’occasion pour exprimer sa volonté de mener un plaidoyer « pour un appui de la Sococim afin de permettre à la structure d’avoir une ambulance et d’un appareil de radiographie, car ce n’est pas normal que nos malades aillent jusqu’à Dakar pour faire une radio. »
Pour sa part, le tout nouveau directeur de l’hôpital s’est félicité du fait d’avoir avec l’usine de ciment un « partenaire privilégié dans l’assistance aux populations. » Le Dr Amadou Fall qui a réitéré les doléances du Pcme a annoncé sa volonté d’aller à la rencontre des autorités de l’usine pour « voir dans quelles mesures elle peut davantage aider les populations, tout en sachant qu’elle ne saurait se substituer à la tutelle». Au niveau du district sanitaire, c’est le même discours qu’a tenu le médecin-chef de district.
« On est très satisfait de cet acte de la Fondation Sococim. Il faut que je signale que ce n’est pas la première fois. Nous avons eu à plusieurs reprises des dotations de la Fondation Sococim….Nous avons ainsi reçu un important lot qui nous permet de faire face à l’épidémie». Le docteur Mbaye Thiam a profité de l’occasion pour affirmer : « ce que nous attendons (en matière d’appui matériel) de la part des autres structures, c’est ce que la Fondation a eu à faire. L’érection de Youssou Mbargane en établissement public de santé fait que notre santé est confrontée aux problèmes inhérents à la transformation d’un poste de santé à un centre de santé. Nous sommes en train de nous battre. Nous avons en place quelques services, mais il reste d’autres. Nous attendons de ce point de vue l’appui des autres entreprises et industries implantées à Rufisque et dans la région de Dakar».
Sos pour établissements sanitaires !
La tournée menée par les responsables de la cimenterie a permis de constater l’ampleur du dénuement dans nos établissements sanitaires. A chaque étape, c’est un chapelet de doléances qui a été étalé par les autorités médicales elles-mêmes. Au district sanitaire de Rufisque, les responsables font face à de nombreuses difficultés liées au passage du statut de poste de santé à celui de centre de santé. Ici, le problème se pose avec acuité au niveau de la pharmacie. Selon ainsi la responsable, le Dr Aminata Guèye, « au niveau de la pharmacie, on doit la réhabiliter, mais on a également besoin de médicaments. Il y a un protocole au niveau de la Pharmacie nationale d’approvisionnement. Nous voulons être beaucoup plus appuyés en médicaments et en consommables. Avec l’hivernage, on a besoin surtout de gants d’examen», a-t-elle expliqué.
A l’hôpital Youssou Mbargane Diop, ce sont surtout les moyens logistiques qui hantent le sommeil des autorités médicales. En chœur, les médecins et la présidente du Pcme ont crié leur soif d’ambulance, d’appareil de radiologie et d’autres consommables.
A Sindia, ce sont les femmes utilisatrices du poste santé qui crient leur désarroi face à l’absence d’électricité mais surtout par rapport à la vétusté du bâtiment qui laisse passer des cordes d’eau en période de pluie au point que l’infirmier chef de poste et les malades sont obligés de s’agglutiner dans une pièce pour se mettre à l’abri. Aujourd’hui, tous ces responsables lancent un appel aux citoyens et entreprises afin qu’ils les appuient pour leur permettre une bonne prise en charge des besoins des populations.