Au quai de pêche de Cayar (Thiès, ouest), les débarquements sont passés de 50.000 tonnes par an dans les années 2005 à 34.000 tonnes aujourd'hui, une baisse qui contraste avec la hausse de la valeur marchande qui est passée de 8 milliards à 13 milliards FCFA, a affirmé samedi, Moussa Mbengue, inspecteur départemental des pêches et de la surveillance de Thiès, basé à Cayar.
"Le tonnage annuel à Cayar est passé de 50.000 tonnes en 2005 à 34.000 tonnes cette année. Par contre, la valeur marchande a augmenté en passant de 8 milliard à 13 milliards f cfa", a notamment expliqué M. Mbengue.
Il s'entretenait avec des journalistes en marge d'une visite à Cayar dans le cadre du projet Gouvernance, politiques de gestion des ressources marines et réduction de la pauvreté dans l'écoregion marine en Afrique de l'ouest (Gowamer) d'une durée de quatre ans et financé par l'Union européenne et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour un montant de 10 millions d'euros.
Cayar, le 3eme site de débarquement après sur Joal et Mbour, sur les plus de 200 que compte le Sénégal, dispose de plus de 1800 embarcations artisanales dont 1200 opérationnelles.
Selon l'inspecteur départemental des pêches de Thiès, ce contraste entre la chute du tonnage et la hausse de la valeur marchande s'explique par le fait que le poisson se vend de plus en plus cher.
"Il y a également l'effet des exportations. A souligner aussi les méthodes de conservation locales développées par les pêcheurs", a poursuivi Moussa Mbengue, inspecteur départemental des pêches.
Selon lui, les mesures de gestion collectives développées par les pêcheurs et amenant à réduire le nombre d'embarcations allant en mer peut également justifier cette baisse des débarquements.
"En matière de cogestion des pêches, Cayar est l'école. Il a inspiré tous les autres sites de débarquements. Déjà, en 1986, il y avait un comité de gestion institué par un arrêté préfectoral", a souligné M. Mbengue.