Le coordonnateur du projet "Education multilingues à base de la langue maternelle" (EMILE), Emile Daly Diouf, a souligné lundi l'importance de commencer par l’enseignement des langues maternelles à l’école, soulignant qu’il est aujourd’hui démontré que cela permet à l’enfant d'apprendre "facilement".
‘’Il faut aller donc vite dans la formalisation de l’utilisation des langues nationales dans le système éducatif. Ce que le ministre de l’Education a compris, puisqu’il est convaincu de l’importance de l’enseignement de nos langues dans notre système éducatif’’, a déclaré M. Diouf.
Il présidait lundi, à Mbour, un atelier de formation d’enseignants sur l’apprentissage des langues nationales à l’école, à l’initiative du projet ‘’Emile’’. Cette session de formation, qui s’est ouverte lundi, va durer une semaine.
‘’La tenue de cette session de formation trouve sa pertinence dans le fait que nous voulons renforcer les capacités pédagogiques des enseignants et autres directeurs d’écoles, notamment sur l’utilisation du matériel didactique en langue sérère, mais aussi nous renforçons leurs capacités en lecture et écriture du sérère’’, a expliqué M. Diouf.
Selon Aloyse Ndour du comité technique de EMILE, ce projet travaille dans le sens d'aider l'Etat à ''trouver une méthodologie d’introduction des langues à l’école’’.
‘’La rentrée des classes est pour bientôt, et nous voulons préparer les enseignants à mieux prendre en charge le projet, en s’en appropriant et, surtout, à mieux prendre en charge les élèves qui sont sous leur responsabilité. A terme, nous voulons que les enseignants soient mieux outillés pour être en mesure de mener à bien cette éducation multilingue, notamment le français et le sérère’’, a dit le frère Aloyse Ndour.
‘’Nous avons choisi le sérère, parce que nous sommes en phase d’expérimentation recherche et action, et nous intervenons dans le département de Fatick (centre) qui est essentiellement peuplé de sérère. C’est pourquoi nous avons pris le sérère comme langue d’expérimentation’’, a-t-il expliqué.