Le conseil départemental de Bignona (Sud) a mis en place une commission chargée du suivi du processus de paix en Casamance, en proie depuis 1982 à un conflit armé, a annoncé son président, Mamina Camara.
‘’Nous avons innové. C’est la création de la commission de suivi du processus de paix (en Casamance)’’, a-t-il dit, samedi, aux journalistes en marge de la cérémonie de clôture de la première session ordinaire du conseil départemental.
Les conseillers sont réunis depuis jeudi à l’hôtel de ville de Bignona pour examiner l’orientation budgétaire et mettre en place des commissions.
Mamina Camara a signalé que le département de Bignona ''a payé un lourd tribut'' au conflit armé en Casamance avec la présence de nombreux cantonnements du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC).
‘’Aujourd’hui, effectivement, il faut que le conseil départemental crée une commission pour prendre en charge non pas le conflit mais le suivi du processus pour la paix en Casamance’’, a insisté M. Camara, aussi secrétaire général de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).
La Casamance est confrontée depuis 1982 à un conflit opposant l'armée au MFDC, qui revendique l'indépendance de cette région.
Outre les nombreuses victimes civiles et militaires dans les rangs des deux parties, ce conflit a beaucoup entravé les activités socio-économiques de cette région aux nombreuses potentialités économiques, considérée comme le dernier poumon vert du pays.
En 2005, la rébellion et l'Etat du Sénégal avaient signé un accord de paix ayant abouti à un cessez-le-feu, avant que les accrochages et les braquages ne reprennent quelques temps après.
Récemment, l'un des plus importants chefs du maquis, Salif Sadio, a décrété un cessez-le-feu unilatéral, afin de donner une chance au processus de paix engagé par le président Macky Sall.
Ce dernier affiche, depuis son accession au pouvoir en 2012, une ferme volonté de mettre un terme au conflit.