Tambacounda - La demande adressée aux ménages de contribuer davantage au financement de l’enseignement supérieur, est éminemment pertinente, a indiqué, samedi, Mamadou Ndoye, secrétaire général de la LD.
‘’Si on demande aux ménages de participer plus pour qu’on puisse améliorer les conditions et l’environnement de l’apprentissage, je trouve cela éminemment pertinent’’, a indiqué M. Ndoye, qui rencontrait ses militants en présence de responsables de Bennoo Bokk Yaakaar (BBY).
Lors de cette conférence, qui a été une occasion pour faire un ‘’bilan partiel’’ de la deuxième alternance démocratique, le responsable de la LD, arrivé à la tête cette formation en juillet, a relevé que le montant de cette contribution est une question de négociation.
‘’La nécessité pour les ménages de faire davantage d’efforts pour améliorer la qualité de l’enseignement est incontournable’’, a estimé l’homme politique. Il a évoqué, à titre d’exemple, le cas du Togo où les ménages contribuent pour ‘’60%’’ au financement de l’éducation et l’Etat, pour le reste.
L'université est secouée ces derniers temps par un mouvement d'humeur des étudiants qui s'opposent à la réforme introduisant entre autres dispositions, l'augmentation des frais d'inscription.
Interpellé sur la situation actuelle de l’éducation dans le pays, qu’il a qualifiée d’ ‘’extrêmement difficile’’, Mamadou Ndoye, ancien ministre en charge de l’Education, a relevé qu’un des aspects du problème, a trait au financement du système éducatif.
‘’Tout système éducatif a généralement trois sources de financement : l’Etat, le secteur privé, les ménages’’, a-t-il relevé à ce propos.
Il a souligné que la ‘’première responsabilité’’ de l’Etat est d’assurer à tous les citoyens une éducation de base, à savoir ‘’l’enseignement primaire et l’alphabétisation de tous pour que chacun sache lire et écrire, compter, analyser, observer, synthétiser, évaluer, sache quels sont ses droits et devoirs en tant que citoyen’’.
‘’Cette première responsabilité signifie qu’il faut financer totalement l’enseignement primaire et l’alphabétisation’’, a-t-il dit, estimant qu’une fois qu’un Etat a fait cela, les ménages et le privé doivent contribuer pour le niveau supérieur.
‘’L’Etat ne peut pas financer la totalité de ce qui reste’’, a relevé le secrétaire général de la LD, qui considère que de ce point de vue, ‘’l’Etat sénégalais fait beaucoup d’efforts pour le financement de l’enseignement supérieur, à tel point qu’ [il] néglige les dépenses des facteurs pédagogiques, des dépenses de qualité de l’éducation’’.
Cela, parce qu’il ‘’s’occupe beaucoup plus du social et des dépenses de fonctionnement que des dépenses pédagogiques et des dépenses de qualité’’.