Des communautés de onze villages situés dans la commune de Fafacourou, dans le département de médina Yero foula ont réitéré ce samedi leur volonté d’abandonner totalement les pratiques de l’excision, des mariages précoces et forcés dans cette zone enclavée de la région de Kolda (Sud) constate l’APS.
''Nous sommes ici aujourd’hui pour réitérer notre volonté d'abandonner totalement les mariages forcés et l’excision, car depuis la déclaration de Fafacourou, en février 2013, nous en avons pris l’engagement, nous suivons cette voie'', a dit Coumba Kandé, présidente du comité local de suivi des abandons de l’excision et des mariages forcés.
''Nous allons continuer à travailler dans nos villages pour arriver à zéro cas d’excision et de mariage forcé'', a-t-elle assuré.
Le coordinateur pour la région de Kolda de l’ONG TOSTAN, Abdoulaye Diao, a indiqué que l’objectif de cette rencontre inter villageoise est, entre autres, de ''consolider les acquis de la déclaration de Fafacourou et d’en assurer le suivi des engagements au sein des communautés''.
''Nous savons qu’après les grandes mobilisations de déclaration d’abandon des pratiques néfastes, il faut aller sur le terrain pour faire le suivi car lors de ces rencontres communautaires, il y a seulement des représentants des populations et la grande majorité se trouvant dans les villages'', a fait observer M. Diao.
''Nous y allons à travers nos agents qui assurent la sensibilisation et le suivi. Ceci permet de mettre l’accent sur des poches de résistance'', a-t-il ajouté.
Dans le village de Padiara, lieu de la rencontre intervillageoise, des pratiques liées aux mariages précoces sont réelles comme l’atteste un groupe de jeunes adolescentes âgées entre 14 et 16 ans dont la plupart ont abandonné les salles de classe dès le CI pour se mairer.
Cette situation combinée à celle liée aux déclarations tardives des naissances dans cette contrée du Fouladou a amené les acteurs dont TOSTAN à mettre un focus sur le suivi et la sensibilisation pour aller vers l’atteinte des objectifs fixés par l’Etat du Sénégal, à savoir l’éradication totale de l’excision et des mariages forcés d’ici l’horizon 2017.