Le président du conseil départemental de Tambacounda, Sina Cissokho, installé officiellement samedi dans ses nouvelles fonctions par l’adjoint au préfet Ibra Mbodji, a déclaré placer son mandat sous le signe de la jeunesse qui, formée et éduquée, sera à même de développer le terroir, a constaté l’APS.
‘’Je voudrais proposer que notre mandat soit placé sous le signe de la jeunesse, oui la jeunesse tambacoundoise’’, a dit M. Cissokho, par ailleurs responsable des jeunesses socialistes à Tambacounda, lors d’une cérémonie au siège du conseil départemental (ex-conseil régional), en présence de la grande majorité des conseillers et de proches venus le soutenir.
Le responsable national des jeunesses socialistes, Barthélémy Dias, était venu représenter à cette cérémonie, le secrétaire général du Parti socialiste (PS, mouvance présidentielle), Ousmane Tanor Dieng.
Le responsable s’est dit opposé à la vision de la jeunesse sénégalaise et africaine ‘’héritière d’idéologies et de mentalités fixistes, résignées passéistes’’, et amenant ‘’certains pessimistes’’ à croire qu’elle serait ‘’dans l’incapacité de faire mouvoir notre département vers le développement durable’’.
‘’Mon intime conviction est et demeure qu’une jeunesse bien éduquée et bien formée est capable de déplacer des montagnes ’’, a indiqué Cissokho, qui a, de ce fait, invité ses collègues conseillers à méditer sur une politique et un programme appropriés à mettre en place pour doter les élèves d’aptitudes scientifiques.
‘’Si l’on veut développer notre terroir, il nous faut de jeunes et dynamiques savants’’, a-t-il estimé, ajoutant qu’il faut ‘’créer les conditions et un environnement qui puissent les absorber une fois qu’ils (sont) bien formés’’.
‘’Je tiens ici et maintenant, à souligner avec force que nous allons créer les conditions de création de petites et moyennes entreprises et de petites et moyennes industries, les seules capables d’arracher les jeunes des griffes de l’oisiveté et de promouvoir la richesse’’.
M. Cissokho a, sous ce rapport, souligné la nécessité de réhabiliter le centre de formation agricole de Missira, réexaminer les conditions de mise en œuvre de l’ancien projet de Bira, en collaboration avec les ONG, projets et programmes.
Il va falloir ‘’tenir pour les autres communes du département plusieurs sessions de formation dans des domaines aussi variés que l’agrobusiness, l’artisanat, les métiers du bâtiment, le transport, le tourisme et l’hôtellerie, les mines’’, etc., a-t-il noté.
Sina Cissokho a annoncé des infrastructures culturelles et sportives, pour l’émergence de sportifs de haut niveau avec des clubs performants.
Vu que les chantiers sont ‘’énormes’’, le président du conseil départemental a relevé l’obligation de ‘’prioriser les interventions’’ à partir d’un outil de planification qu’est le plan départemental de développement intégré (PDDI).
Pour financer ses projets, il a dit qu’il compte, au-delà du budget de l’institution, aller voir le chef de l’Etat, nouer des partenariats aux plans national et international, en vue de jeter les bases du développement du département. ‘’Nous n’avons ni industriels, ni lobby maraboutique, donc il faut que l’Etat nous aide’’, a-t-il lancé.