Le conseil départemental de Tambacounda a adopté à l’unanimité des membres présents, samedi, en sa première session ordinaire, son budget arrêté pour les quatre derniers mois de l’année à 145,6 millions de francs CFA, dont 10 millions alloués à l’investissement et constitués exclusivement du fonds de concours.
Le budget de 145.637.269 francs CFA est dédié essentiellement au fonctionnement, qui représente exactement les 135.637.269 francs CFA.
''Les 10 millions sont destinés à la réhabilitation de l’hôtel de département'', a indiqué Hubert Ndèye, secrétaire général du conseil départemental.
Il a précisé que ‘’ce projet de budget a été élaboré très difficilement, à cause notamment de l’indisponibilité de documents annexes complétant le code général des collectivités locales, particulièrement les décrets d’application’’.
Le cabinet du président s’est vu allouer 55,6 millions de francs CFA, le chapitre secrétariat et bureau (35 millions), les frais d’hôtel deux millions, les frais de missions 1,5 million de francs. Ce dernier chapitre a été assez largement discuté par plusieurs conseillers qui ont estimé qu’il était insuffisant.
‘’1,5 million, c’est peu pour les frais de mission au moment où en tant que nouvelle création, nous devons aller chercher des partenaires’’, a estimé le conseiller Mamadou Bâ. Une position appuyée par son collègue Ibrahima Sakhanokho, qui avait suggéré que ce montant soit porté à 3 millions.
Après les débats, il a été laissé en l’état, le président se disant ‘’gêné’’ de voir certaines sommes inscrites au titre de frais de missions à seulement quatre mois de la fin de l’année, d’autant plus que le budget ne sera validé au plus tôt qu’en fin septembre.
Pour ce qui est des dépenses de personnel, le conseiller Malal Camara a attiré l’attention des élus sur la nécessité de ‘’tirer les leçons’’ du défunt conseil régional. ‘’52 agents, c’est déjà beaucoup, s’il doit y avoir d’autres recrutements, ça peut grever le budget’’, a-t-il souligné.
Il s'est également interrogé sur les 12 millions affectés au carburant du président du conseil, estimant qu’il devrait être dimensionné en fonction du parc automobile de l’institution.
Pour le secrétaire général du conseil, l’ ‘’artifice’’ qui a été trouvé pour faire face aux dépenses de personnel a été de les répartir entre les différents chapitres.
Le conseiller Mamadou Kassé a quant à lui invité ses collègues à ne pas davantage s’épandre sur le budget qui, en réalité est un ‘’faux budget’’ qui doit son existence à l’‘’impasse’’ liée au contexte actuel. ‘’Le vrai budget arrive’’, a-t-il ajouté.
La destination du fonds de concours avait également fait l’objet de discussion par le conseiller, Malal Camara qui estime que la réhabilitation des locaux du conseil départemental n’était pas une priorité. Il avait plutôt penché pour que les 10 millions soient utilisés pour doter l’institution d’un plan départemental de développement intégré (PDDI).
Ce qui n’était pas l’avis d’autres conseillers comme Sara Niang et Mamadou Kassé qui pensaient que la réfection du bâtiment abritant le conseil départemental, participe de l’image même de l’institution.
En fin de compte, Malal Camara s’est engagé à travers l’Agence de développement local (ADL) qu’il dirige, à appuyer l’institution dans l’organisation d’une formation au bénéfice des conseillers, mais aussi éventuellement la réhabilitation du siège de l’institution.
Le conseil a mis en place 18 commissions techniques, en tentant de respecter la parité dans le choix des conseillers qui les président.
Une inscription a été faite pour l’organisation de la coupe du président du conseil départemental, dont la première édition est prévue avant la fin de l’année, a dit le secrétaire général,
Il a annoncé qu’il est aussi prévu d’appuyer les ASC au moment où se déroulent jusqu’au 28 septembre, les phases nationales de l’ONCAV.
Une session d’orientation budgétaire est prévue en mi-octobre, en perspective du budget de l’année à venir, a annoncé le président du conseil Sina Cissokho.