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L’Ebola coûtera plus de 800 millions USD aux principaux pays touchés d’ici 2015
Publié le vendredi 19 septembre 2014   |  Xinhua


Liberia
© AFP par DOMINIQUE FAGET
Liberia : Les Médecins Sans Frontières mettent en place l`équipement de protection contre le virus de la fièvre d`Ebola
Samedi 30 aout 2014. Morovia (Liberia)


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Le virus Ebola devrait représenter pour les trois principaux pays touchés par la maladie une perte économique d’environ 809 millions de dollars, a prédit la Banque mondiale.

Cette projection de pertes représente l’impact à moyen terme du foyer d’Ebola qui frappe le Liberia, la Sierra Léone et la Guinée.

Selon un communiqué publié par le bureau de la Banque mondiale implanté au Ghana et chargé de la Sierra Leone et du Liberia, la Banque estime que "si le virus continue de sévir dans ces trois pays les plus affectés que sont le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée, son impact économique pourrait être multiplié par huit, portant un coup potentiellement catastrophique à ces États déjà vulnérables".

En ce qui concerne la Guinée, l’impact à court terme de la maladie devrait s’élever à 130 millions de dollars ou 2,2% du produit intérieur brut (PIB) du pays en 2014.

A moyen terme, une faible présence de l’Ebola représenterait une perte de 43 millions de dollars, ou 1% du PIB, en 2015, tandis que l’impact d’une forte incidence s’élèverait à 142 millions de dollars ou 2,3% du PIB en 2015.

Cette analyse a révélé que ce foyer de maladie affecterait le produit économique de manière différente dans ces trois pays.

"L’inflation et la hausse des prix alimentaires ont été dans un premier temps contenues, mais elles s’accélèrent maintenant en raison de pénuries, des achats de panique et de la spéculation", a révélé la Banque mondiale.

Les familles déjà vulnérables aux chocs des prix alimentaires sont de plus en plus exposées, tandis que la volatilité des taux de change s’est accrue dans ces trois pays, en particulier depuis le mois de juin, alimentée par les incertitudes et par une certaine fuite des capitaux.

"Cette analyse révèle que les effets économiques les plus importants de la crise ne découlent pas des coûts directs (en termes de mortalité, de morbidité, de soins et de perte de journées de travail), mais plutôt du comportement d’aversion engendré par la peur de la contagion", ajoute le communiqué.

Ce comportement entraîne par la suite, selon la Banque mondiale, une crainte de s’associer avec d’autres personnes, ce qui réduit la participation de la main d’oeuvre, entraîne la fermeture de lieux d’embauche, perturbe les transports, et pousse certains pouvoirs publics ou décideurs privés à fermer des ports et aéroports.

Dans l’histoire récente des maladies infectieuses, des épidémies comme celle du SRAS en 2002-2004 et celle de la grippe H1N1 en 2009, les effets comportementaux ont été à l’origine de 80% à 90% de l’impact économique total de ces épidémies.

"Les conclusions de cette analyse soulignent la nécessité d’une réponse internationale concertée. Des financements extérieurs sont clairement nécessaires dans ces trois pays les plus touchés, et les estimations d’impact suggèrent que des dépenses de contrôle et d’atténuation d’un montant pouvant atteindre plusieurs milliards de dollars seraient rentables si elles permettaient totalement d’éviter le pire des scénarios", a fait valoir la Banque mondiale.



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