L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) a remis 200 téléphones portables, jeudi au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, pour l’aider à bien communiquer sur les éventuelles infiltrations de la frontière par des personnes atteintes de la fièvre Ebola.
‘’Nous avons pris la décision d’accompagner le ministère de l’Intérieur dans un premier temps avec 200 postes téléphonique pour assurer la connexion, la communication, la fluidité de l’information qui est quelque chose de très important’’ pour faire face à l’épidémie Ebola au niveau des frontières, a dit Abdou Karim Sall, administrateur du Fonds de développement du service universel des télécommunications.
Selon M. Sall par ailleurs directeur général de l’ARTP, ‘’avec l’épidémie d’Ebola, il est important qu’on ait une parfaite couverture téléphonique des zones frontalières’’.
Cette dotation fait suite à l’interpellation du ministère de l’Intérieur sur les difficultés de couverture réseau au niveau des frontières avec notamment le Mali, la Guinée et la Guinée Bissau.
‘’Nous avons aussitôt pris la décision de convoquer les trois opérateurs qui interviennent au niveau de ces trois zones pour leur demander d’assurer une parfaite couverture’’, a-t-il fait observer.
‘’Dans la deuxième phase, nous allons remettre une dotation au ministère de la Santé parce qu’eux aussi sont sur le pied de guerre et sont en train de travailler au quotidien pour la prévention’’, a-t-il annoncé.
Pour sa part, le président du Fonds de développement du service universel des télécommunications, Aly Cotto Ndiaye, a expliqué que cette dotation est ’’une manière de participer à la croisade contre le virus Ebola’’.
M. Ndiaye est d’avis que ‘’si il y a un déficit de communication entre les points focaux au niveau des zones frontalières et les coordonnateurs de cette croisade contre le virus Ebola, ça peut porter préjudice à cette lutte contre la maladie’’.
Il a estimé que ‘’ces terminaux seront déterminants dans cette lutte’’.
Pour sa part, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo, s’est dit ‘’satisfait de la célérité’’ avec laquelle le fonds a répondu à la demande de son département.
Selon lui, ‘’l’autre élément c’est le nécessaire besoin d’une lutte combinée contre cette menace Ebola. Pour cela, il faillait travailler à nous aider à fermer les frontières de façon assez précise. Et pour cela, il nous fallait beaucoup de communication’’.
‘’Nous avons pensé que les seules forces de sécurité ne suffisaient pas’’, a-t-il martelé signalant qu’il ‘’faillait trouver une petite parade qui consistait à intégrer les populations pour nous aider à bien communiquer et au besoin nous informer des éventuelles infiltrations qui ne manqueront pas’’.
M. Diallo s’est engagé à remettre ‘’ces outils de communication aux populations des zones concernées mais également à en assurer le bon usage en travaillant à les doter régulièrement de crédit pour pouvoir nous aider à faire face à ces éventuelles infiltrations’’.