WASHINGTON, 17 septembre (Xinhua) -- Le virus Ebola qui est rampant en Afrique de l'Ouest va avoir un fort impact sur la croissance économique fragile des trois nations les plus touchées que sont la Guinée, le Liberia et le Sierra Leone, si rien n'est fait, a mis en garde mercredi la Banque mondiale.
La Banque mondiale a précisé que cette année, la croissance économique passerait de 4,5% à 2,4% en Guinée, de 11,3% à 8% au Sierra Leone et de 5,9% à 2,5% au Liberia.
L'institution mondiale estime dans une analyse publiée mercredi que l'épidémie du virus Ebola pourrait coûter cette année 359 millions de dollars aux trois économies et que les pertes pourraient s'élever à 809 millions de dollars dans le pire des scénarios.
S'adressant aux journalistes lors d'une conférence téléphonique à Washington, Jim Yong Kim, le président de la Banque mondiale, a prévenu que si le virus s'étendait à d'autres pays africains, les pertes potentielles pourraient se compter en milliards de dollars.
La Banque mondiale a ajouté qu'un endiguement lent entraînerait certainement des besoins en fonds encore plus importants en 2015, et que les coûts économiques pourraient être limités si des réponses nationales et internationales rapides parvenaient à endiguer l'épidémie.
L'Organisation mondiale de la santé a annoncé de son côté qu'elle avait besoin d'investissements mondiaux à hauteur d'environ un milliard de dollars pour lutter contre l'extension de l'épidémie d'Ebola.
La Banque mondiale a jusqu'ici mobilisé plusieurs tranches de financement à hauteur de 230 millions de dollars pour les trois pays les plus touchés par Ebola. Le Fonds monétaire international a quant à lui annoncé par communiqué de presse que les fonds nécessaires pour les trois pays s'élèveraient au total à 300 millions de dollars dans les six à neuf prochains mois.