La rencontre tenue hier, mardi 16 septembre 2014, entre le ministre de l'Education nationale, Serigne Mbaye Thiam et les syndicats d'enseignants réunis autour du Grand cadre sur la date retenue pour la rentrée scolaire, s'est soldée par un échec. La réunion était aux allures d'un dialogue de sourds. Le ministre est resté intransigeant sur la question, pendant que les syndicats d'enseignants n'entendent pas rejoindre les établissements avant le 1er octobre.
Les autorités académiques et le Grand cadre des syndicats d’enseignants se sont réunis hier, mardi 16 septembre 2014, pour trouver un terrain d’entente sur la date retenue pour la rentrée scolaire 2014-2015. Toutefois, la réunion qui s’est tenue dans les locaux dudit ministère n’a pas abouti à un consensus. Les deux acteurs du monde éducatif campent toujours sur leur position, compromettant d’ores et déjà un début d’année académique placée sous le signe de la mise en œuvre des recommandations des Assises de l’Education et de la Formation. En effet, selon le coordonnateur du Grand cadre, Mamadou Lamine Dianté, « le ministre est resté intransigeant sur sa position. Nous lui avons réitéré aussi la position des enseignants ».
Pour le Secrétaire général du Saems-Cusems : « nous n’avons pas obtenu de réponses précises par rapport à toutes les préoccupations qui ont été soulevées par les enseignants ». Suffisant pour soutenir : « nous ne pouvons pas rejoindre le 29 septembre parce que techniquement et matériellement ce n’est pas possible ». Avant de s’interroger sur la démarche du ministre en autorisant « des enseignants sénégalais à s’absenter du territoire jusqu’au 30 septembre. Nous maintenons notre position de ne pas rejoindre les établissements avant le 1er octobre ».
Parlant des dates retenues du calendrier scolaire, le vice-coordonnateur du Grand cadre convoque la jurisprudence en déclarant qu’elle leur permet de dire que « cette rentrée ne peut pas s’effectuer le 29 septembre ». Et Oumar Waly Zoumarou de hausser le ton : «Si c’est un bras de fer qu’il veut, les enseignants sont prêts à y répondre ».
« Nous sommes convaincus que les équipes du ministère de l’Education nationale sont incapables. Ils ne prennent que des décisions impopulaires. Nous les attendons de pied ferme. Ce ne sont pas avec ces gens qu’on peut faire avancer les choses », a souligné M. Zoumarou. Avant de poursuivre : «nous sommes en train de voir si nous n’allons pas prolonger la rentrée jusqu’au 8 octobre à cause de la Tabaski ».