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Enquête Plus N° 978 du 17/9/2014

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Économie

Étude sur la maitrise des prix de produits à forte consommation: Le Sénégal régule mieux que la Côte d’Ivoire
Publié le jeudi 18 septembre 2014   |  Enquête Plus


Présentation
© aDakar.com par DF
Présentation d`une étude sur la hausse des prix au Sénégal et en Côte d`Ivoire
Dakar, le 16 Septembre- La hausse des prix de plusieurs produits alimentaires est moins importante au Sénégal qu`en Côte d`Ivoire, selon une étude menée à la demande du ministère sénégalais du Commerce et publiée mardi à Dakar. Le ministre du commerce Alioune Sarr a participé à la réunion de présentation de l’étude menée dans les deux pays et intitulée : "Circuits de distribution des produits de consommation courante au Sénégal``.


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Une étude sur les circuits de distribution au Sénégal a été commanditée par le ministère du Commerce. Elle a permis de comprendre le fonctionnement des réseaux de distribution au Sénégal. Ce dernier fait mieux que la Côte d’ivoire en matière de contrôle des prix.

La baisse du prix des produits de première nécessité : une promesse électorale que le gouvernement entend réaliser. Et c’est pour atteindre un tel objectif que le ministère du commerce a commandité une étude sur les circuits des produits de grande nécessité au Sénégal. Le but étant de lutter contre la cherté de la vie et de maîtriser les prix des produits de consommation courante. A cet effet, 10 produits ont été retenus pour analyse détaillée de leur circuit de distribution.

Il s’agit du riz importé ordinaire, l’huile, le concentré de tomates, le sucre cristallisé, l’oignon local et importé, le savon de ménage, le lait en poudre, le pain, la carotte locale et importée. Les résultats provisoires de cette étude montrent que la situation du Sénégal par rapport à l’augmentation des prix est plutôt meilleure que celle qui prévaut en Côte d’Ivoire. C’est un constat de Jean Pierre Sacaze, responsable de commerce et de gouvernance à la Délégation de l’Union européenne au Sénégal.

Il s’exprimait hier lors de la présentation de l’étude menée dans les deux pays et intitulée : "Circuits de distribution des produits de consommation courante au Sénégal''. ‘’Les demi-grossistes et les détaillants semblent assurer leur fonction de manière globale et satisfaisante’’, a précisé M. Sacaze. Selon lui, s’il y a des marges excessives, il faudrait plutôt les rechercher à l’amont de certaines filières. Il a également estimé que la capacité de suivi des marchés et des prix par l’administration pourrait être renforcée, afin d’améliorer la qualité du dialogue entre les partenaires économiques, y compris les associations de consommateurs.

De son côté, le ministre Alioune Sarr a assuré que les résultats qui sortiront de cette étude permettront la poursuite des réformes entamées par l’Etat dans le secteur du commerce. Toutefois, il a indiqué qu’après cette étude, il faudra engager une concertation avec les différents acteurs pour arriver à une baisse des prix. Il a soutenu que ‘’l’étude permettra aux consommateurs sénégalais de disposer des meilleurs prix", ajoutant que le gouvernement va réformer "la loi sur les prix et la concurrence’’.

La Délégation de l’Union européenne au Sénégal a collaboré à la réalisation de cette étude

MOMAR NDAO (PRÉSIDENT DE L’ASCOSEN)

‘’ C’est une étude intéressante mais…’’

‘’C’est un pas dans la recherche de l’amélioration de la distribution. C’est une étude intéressante mais il y a des omissions de taille. Tout d’abord sur quelle base les marges sont-elles fixées au Sénégal ? Nous pensons que c’est de manière arbitraire. D’où la nécessité de revoir cette question des marges.

L’autre élément reste que la répercussion de l’inflation importée au Sénégal ne se fait pas de manière normale. Un produit augmente de 10% à l’étranger et la répercussion peut aller jusqu’à 75% d’augmentation. Je donne le cas d’un savon importé : l’industriel procède à une augmentation de 43%, le grossiste de 58%, le détaillant de 65% alors que l’augmentation ne devrait pas dépasser 13%. L’autre point est ce qu’on doit faire des résultats de l’étude. Une fois l’étude améliorée, nous devons trouver les voies et moyens pour un système normatif de surveillance, de formation des différents acteurs pour que les prix ne flambent pas.’’

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