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Le Quotidien N° 3487 du 16/9/2014

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Décès d’un proche, «victime de chantages»,… : Karim Wade console Pierre Agboba
Publié le mercredi 17 septembre 2014   |  Le Quotidien


Le
© aDakar.com par DF
Le procès de Karim Wade s`est ouvert à Dakar
Dakar, le 31 Juillet 2014 -Karim Wade, le fils de l`ex- président de la république du Sénégal, a fait face aux juges de la Cour de Répression de l`Enrichissement Illicite (CREI). Ancien ministre durant le règne de son père, Karim Wade est accusé de s`être enrichi de façon illicite.


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Le principal prévenu d’enrichissement illicite ne veut rien dire à la Crei. Toutefois, Karim Wade a pris hier la parole pour présenter ses condoléances à son présumé complice Pierre Agboba. Il n’a pas manqué de traiter le procès dont il fait l’objet de «complot politique».
Ses militants faiblissent en nombre et non pas en voix détonantes. Ils ont toujours l’art de le proclamer «Président» à quelques minutes de la reprise de l’audience. Aussitôt après l’appel des prévenus, sous le regard de sa mère, Karim Wade a levé la main pour demander la parole à la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Son président lui a répondu qu’il va poursuivre l’interrogatoire de Pierre Agboba. A la suite de cela, rassure le juge, il lui sera loisible de faire les observations qu’il voudra. L’ancien ministre d’Etat n’a pas insisté. Il a regagné le box des accusés.
Une demi-heure plus tard, la défense en avait fini avec M. Agboba. Karim Wade et ses complices présumés sont rappelés à la barre. A la question de savoir s’il avait des observations ou des questions concernant son complice présumé, il a répondu par la négative. «Toutefois, M. Agboba, je vous présente mes condoléances. Vous venez de perdre un être (sa sœur) qui vous cher», dit-il.
S’adressant toujours à l’homme endeuillé, Karim Wade lui fait savoir ceci : «Les chantages, les menaces, les harcèlements dont vous avez été victime ne représentent pas le Sénégal. C’est l’œuvre d’une minorité qui les manigance. C’est un complot politique. N’hésitez pas à revenir au Sénégal qui est un pays qui ne connaît pas ça.» A chaque fois qu’il le sent, Karim Wade ne rate point une occasion pour accuser le régime de Macky Sall comme étant derrière ce procès.
Interrogatoire de Bibo : frustration de Madické Niang
Cependant, Wade-fils n’a jamais accepté de répondre aux questions relatives au dossier qui lui vaut d’être devant la Crei. Il en sera ainsi, assume-t-il, tant que Bibo Bourgi ne sera pas en mesure de se présenter à la barre en bonne santé. Ce dernier a été entendu vendredi dernier à la clinique où il est interné. D’ailleurs, les avocats de Karim Wade s’en sont offusqués hier dès la reprise de l’audience. «Nous devons assister à l’interrogatoire de Bibo Bourgi. Nous avons besoin d’entendre ce qu’il dit et de lui poser des questions. On l’a appris à travers la presse. M. le président, comment voulez-vous respec­ter les droits de la défense en interrogeant Bibo à notre absence ?», peste Me Madické Niang.
En guise de réponse, le président de la cour, Henri Grégoire Diop, lui a lu l’article 403 du Code de procédure pénale. Ceci dispose qu’en cas d’impossibilité pour des raisons de santé, le prévenu peut être entendu à son domicile ou à la Maison d’arrêt par un magistrat accompagné d’un greffier sur ordonnance. Le président a brandi l’ordonnance qui a été délivrée à cet effet. «Les avocats de Bibo Bourgi ont été informés. Vous êtes des avocats de Karim Wade. Ni le Parquet spécial, ni la partie civile n’ont été présents à cet interrogatoire. Ils n’étaient même pas informés. Ils sont là ; vous pouvez leur demander», explique la cour. «M. le président, je vous respecte mais je ne partage pas votre point de vue», regrette Me Niang.
Néanmoins, un procès-verbal de cet interrogatoire sera mis à la disposition de toutes les parties au procès.

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