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Le Quotidien N° 3487 du 16/9/2014

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Macky Sall sur la réduction du budget de la ville de Dakar : «Il n’y a pas de dessous politiques»
Publié le mercredi 17 septembre 2014   |  Le Quotidien


Macky
© aDakar.com par DF
Macky Sall a participé à l’ouverture d’une concertation nationale avec les exécutifs locaux
Dakar, le 16 Septembre 2014- Le président Macky Sall a participé à l’ouverture d’une concertation nationale avec les exécutifs locaux du Sénégal, dans le cadre de la mise en œuvre de l’Acte 3 de la décentralisation.


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L’Acte 3 de la décentralisation n’en finit pas d’alimenter les débats. Entre la question du budget dérisoire des villes et celle du transfert de compétences, Macky Sall s’est prononcé en marge de la journée de concertation avec les exécutifs locaux dans le cadre de la mise en œuvre de l’Acte 3.
La polémique avait enflé ces derniers jours et à l’occasion de la journée de concertation avec les exécutifs locaux dans le cadre de la mise en œuvre de l’Acte 3, le président de la République Macky Sall en a profité pour calmer le jeu, livrer ses profondes convictions sur les aménagements prévus par la nouvelle loi sur la décentralisation. Au lendemain des élections locales, au moment du vote des budgets, Khalifa Sall, maire de Dakar, avait dénoncé le budget dérisoire alloué à la ville de Dakar. Pour lui, ces fonds étaient loin de pouvoir assurer à la mairie de la ville de Dakar, les missions qui lui sont dévolues.
«Il n’y a pas de dessous politiques, évitez de me faire un mauvais procès»
De forts relents politiciens avaient été invoqués pour tenter d’expliquer cette façon pour le pouvoir en place de «couper le robinet» à la mairie de la ville de Dakar, et par là même hypothéquer la réalisation de ses grands projets, jusque-là sa marque de fabrique.
Macky Sall botte en touche et dénie tout fondement politicien à son action. «Il n’y a pas de dessous politiques dans cette affaire. Il faut éviter de me faire un mauvais procès. La ville est devenue un cadre de mutualisation des communes. Elle n’est plus une grande commune divisée en communes d’arrondissement. Les communes sont autonomes. On n’est plus dans le même schéma. Ce qu’on dit n’est pas conforme à la réalité, à la vérité. La ville doit voter un nouveau budget sur la base de la nouvelle loi.»
«Dessaisissement» de l’Etat
Pourtant, cette critique de Khalifa Sall a reçu en écho celle formulée par Abdoulaye Baldé, président de l’Association des maires du Sénégal (Ams) et celles de Alé Lô, président de l’Association nationale des élus locaux du Sénégal (Ael). Ces derniers se sont inquiétés sur la consistance de leurs recettes avec la Taxe sur la valeur ajoutée (Tva). Ils ne comprennent pas que ce taux reste à 5% alors que, parallèlement, le transfert de compétences va de pair avec une hausse des dépenses. Abdoulaye Baldé et Alé Lô lisent là une sorte de dessaisissement de la part de l’Etat. Macky Sall dit : «L’Etat ne peut pas se dessaisir, cela n’a pas de sens. Quand vous dites qu’il n’y a que 5,5 % de Tva qui sont alloués aux collectivités locales, il faut que l’on revoie les bases du calcul.» Le président de la République pense plutôt que la question est de «définir et d’élargir le périmètre des dépenses, de renforcer la part d’investissements publics du niveau central vers le niveau décentralisé».
S’adressant directement à Abdoulaye Baldé, le Président Sall ajoute : «M. le maire, vous noterez qu’il ne saurait être question d’un dessaisissement, mais bien d’un transfert de compétences dans la plénitude de l’autonomie des collectivités locales.»
Pas opposé à un transfert de compétences et de moyens, Macky Sall précise : «Je suis d’accord avec vous pour transférer davantage de compétences et de moyens, renforcer les moyens pour le fonctionnement», avant de poser la condition : «Je suis avec vous sur plus de transferts vers les collectivités, mais plus d’exigence vis-à-vis des exigences locales.»

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