Le gouvernement sénégalais a initié des réformes minières importantes pour le financement de son développement économique et social, a déclaré mardi à Dakar, Mbodiéne Guissé, directeur de cabinet du ministre des Mines.
"Le Sénégal a entrepris d'importantes réformes visant à faire du secteur minier l'un des principaux leviers de financement du développement économique et social. Ce secteur occupe une place de choix dans le Plan Sénégal Émergent et figure parmi les six secteurs prioritaires retenus pour porter le taux de croissance à 7% sur les 10 prochaines années", a dit M. Guissé.
Il présidait l'ouverture d'un atelier régional sur la "vision du régime minier de l'Afrique: vers une nouvelle gouvernance des ressources naturelles en Afrique", sous l'égide d'Enda-Cacid (centre africain pour le commerce, l'intégration et le développement).
La vision du régime linier de l'Afrique a été adoptée par les chefs d'état en 2009 pour transformer la trajectoire de la gouvernance de ce secteur. "Par cet acte politique, les pays africains ont souhaité poser ensemble les bases d'une stratégie commune et collective assumée pour faire du secteur minier un véritable outil de développement économique et social. La vision du régime linier de l'Afrique ne pourra cependant atteindre ses objectifs que si tous les acteurs du continent se l'approprient", a poursuivi Mbodiéne Guissé.
Pour le Dr Cheikh Tidiane Diéye, directeur exécutif d'Enda-Cacid, la question cruciale qui se pose à beaucoup de pays africains est de savoir comment utiliser leurs abondantes ressources naturelles pour en faire un levier de création de richesse et de lutte contre la pauvreté.
"Les enjeux liés à la mobilisation et à la gestion des ressources naturelles au service du développement de l'Afrique sont au centre des débats. Il est généralement admis que les ressources naturelles constituent l'un des meilleurs atouts de l'Afrique si cette dernière se donne les moyens d'en faire de véritables leviers de transformation structurelle", a indiqué Dr Diéye.