L’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi) fera tout pour accompagner le Sénégal afin qu’il relève les défis de la protection de la couche d’ozone et de l’élimination des substances qui lui sont nuisibles, a affirmé mardi à Dakar, Victor Diwandja Djemba, représentant de cette institution onusienne au Sénégal, au Cap-Vert, en Gambie, en Guinée-Bissau et en Mauritanie.
"Pour le Sénégal, le grand défi à relever c’est l’élimination des 657 tonnes d’hydrochlorofluorocarbones (Hcfc) d’ici à 2030. Pour atteindre ce but, l’Onudi ne ménagera aucun effort pour apporter toute l’assistance technique nécessaire afin de permettre au Sénégal d’être parmi les pays leaders dans la mise en œuvre des dispositions du Protocole de Montréal", a dit M. Djemba.
Il s’exprimait lors du lancement de l’édition 2014 de la Journée mondiale de la protection de l’ozone organisée par la Direction de l’environnement et des établissements classés (Deec) sous le thème:"Protection de la couche d’ozone : la mission se poursuit".
Selon lui, l’Onudi est engagée aux côtés du Sénégal pour "relever les défis dans tous les domaines de la durabilité" pour respecter le gel des hydrochlorofluorcarbones en 2013.
"Nous travaillerons également afin que le Sénégal réduise de 10% sa consommation de HCfc en 2015, réduise de 35% cette consommation en 2020 et élimine totalement la consommation en Hcfc en 2030", a poursuivi Victor Djemba.
Selon Abdoulaye Baldé, ministre de l’environnement et du développement durable, le Sénégal a signé la Convention de Vienne et le Protocole de Montréal relatifs à la protection de la couche d’ozone parce qu’il est conscient des enjeux environnementaux liés à sa destruction.
"Une première phase a permis d’éliminer les Hcfc en 2010 avec la collaboration des services de la douane, du commerce, des pêches maritimes, des professionnels du froid et tous les acteurs concernés. Une deuxième phase, en cours d’exécution, permettra d’éliminer ces substances Hcfc et tous les produits de transition d’ici à 2030 au Sénégal", a expliqué le ministre.
Il a souligné que cette 2eme phase entre en droite ligne avec les politiques économiques du Sénégal, notamment le plan Sénégal émergent (Pse).
"Ces politiques visent à contrôler et réduire les importations des substances appauvrissant la couche d’ozone. C’est pourquoi le gouvernement apportera tous les moyens nécessaires pour une bonne mise en œuvre du programme ozone", a-t-il indiqué, plaidant pour l’implication des privés importateurs de fluides frigorigènes utilisés dans le secteur du froid.
