En cavale depuis plusieurs mois, un présumé malfaiteur qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt a été arrêté jeudi dernier, dans la salle d’audience où se tient le procès de Karim Wade.
Fin de cavale pour le présumé malfaiteur du nom de Abdoulaye Diallo. Ce dernier faisait l’objet d’un mandat d’arrêt, décerné contre lui par le juge du 5ème cabinet d’instruction depuis le 21 juillet dernier. Se disant agent commercial, Abdoulaye Diallo a été inculpé pour association de malfaiteurs, vol en réunion commis la nuit avec usage de véhicule et d’arme factice et usurpation de fonction.
Au moment de l’arrestation de ses acolytes, le sieur Diallo qui se faisait passer pour le garde du corps de plusieurs autorités du pays, avait réussi à se fondre dans la nature. C’est la raison pour laquelle au moment de l’inculpation, le juge a décerné un mandat d’arrêt contre lui. Seulement au vu des charges qui pèsent sur lui, l’inculpé a voulu disparaître une bonne fois pour toutes. A en croire nos sources, il avait entamé des démarches pour changer son identité.
A cet effet, il venait ‘’discrètement’’ au tribunal départemental de Dakar tout en ignorant que sa présence a été signalée au juge qui, à son tour, a informé et donné le signalement de l’inculpé au chef du bureau de sécurité du Palais de justice Lat Dior, l’adjudant Abdoul Khadre Niang. Filé depuis 15 jours, le présumé malfaiteur a une fois réussi à passer à travers les filets des gendarmes.
Selon nos sources, il est finalement tombé jeudi dernier, à la salle d’audience n°4 où se tient le procès de Karim Wade. Un procès qui draine de la foule. Et c’est à la pause que l’adjudant Niang l’a cueilli dans la salle où il était confortablement assis. Conduit à la Brigade des affaires générales (BAG) une entité de la Division des investigations criminelles (DIC), le faux garde du corps a été finalement transféré à Rebeuss où il a rejoint ses acolytes.
Il faut souligner qu’Abdoulaye Diallo n’est pas le seul à tomber dans les filets des pandores. Car dans le cadre du renforcement de la sécurité au palais, deux individus ont été interdits d’accès au tribunal il y a quelques semaines. Il s’agit de ces fameux rabatteurs qui se livrent à des activités de faux et usage de faux, escroquerie et usurpation de fonction (se faire passer pour des magistrats, avocats ou greffiers).
L’un d’eux, Abdou Aziz Thiam, se faisait passer pour un agent des renseignements généraux. Le second Alassane Diabéra dit Lass est accusé d’avoir confectionné un faux certificat de nationalité à une personne moyennant une somme de 500 000 francs CFA. La liste risque de s’allonger avec la volonté des autorités du Palais de justice à assurer la sécurité des lieux. C’est dans ce cadre que le service du casier judiciaire sera délocalisé bientôt dans le nouveau bâtiment faisant face au tribunal.