Maréma Touré Thiam, chef du secteur sciences sociales et humaines à l’Unesco a hier, vendredi 12 septembre, fait état d’une violence exercée sur les femmes dans les lieux d’apprentissage. Maréma Touré Thiam s’exprimait lors de l’atelier d’élaboration du Plan d’action national multisectoriel pour la prévention et la prise en charge des violences basées sur le genre et la mise en œuvre effective des droits de la femme au Sénégal pour la période 2014-2017.
Parlant de la récurrence des violences exercées sur la gent féminine, Maréma Touré Thiam, le chef du secteur des sciences sociales et humaines à l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, (Unesco) fait remarqué que, même dans les établissements scolaires, les femmes sont souvent victimes de violences. Par ailleurs reconnait-elle, « les femmes sont vectrices de violences dans leurs entourages».
En outre, si l’on en croit toujours Maréma Touré Thiam, malgré que des acquis aient été obtenus dans le combat contre les violences basées sur le sexe, les inégalités sont toujours perceptibles. «Comparées aux hommes, les femmes sont encore marginalisées dans les secteurs clés de l’économie. Elles sont moins instruites, moins rémunérées, plus nombreuses à occuper des emplois précaires et ont un taux de vulnérabilité plus important». Pis, poursuit-elle, «beaucoup de femmes restent opprimés, violentées et limitées dans la jouissance de leurs droits et l’exercice de leurs pouvoirs légitime».
S’inscrivant dans la même mouvance, Amadou Baye Racine Ndiaye, le Secrétaire général du ministre de la Femme de la Famille et de l’Enfance souligne que, «d’après les résultats d’une étude commanditée par l’Onu-Femme en 2012, le nombre de cas de violence exercé sur les femmes a plus que doublé au Sénégal en l’espace de 5 ans».
Maréma Touré Thiam et Amadou Baye Racine Ndiaye s’exprimaient lors de l’atelier d’élaboration du Plan d’action national multisectoriel pour la prévention et la prise en charge des violences basées sur le genre et la mise en œuvre des droits de la femme au Sénégal entre 2014 et 2017. L’objectif ce plan d’action est de mettre en place des mécanismes institutionnels, des politiques et programmes de prévention permettant une prise en charge des violences basées sur le genre.
Le plan d’action permettra aussi, de l’avis de Me Ndeye Fatou Touré, une des réalisatrice, d’assurer une protection des droits humains de la femme avec comme soubassement l’inclusion sociale des catégories vulnérables pour la période allant de 2014 à 2017.