Le conseil municipal a décidé de ne pas présenter de budget pour la fin de l’exercice 2014 comme l’a demandé l’Etat. Quelles peuvent en être les conséquences ?
C’est vrai que nous allons vers quelques problèmes. Les communes sont des institutions de l’Etat qui ont pour vocation de gérer la proximité. C’est-à-dire d’être avec les populations et de les aider à résoudre leurs problèmes.
Il y a des problèmes relatifs au social, à la santé, etc. Sans budget, il est évident que nous ne pouvons pas soutenir des activités culturelles navétanes, ni aider toutes ces populations qui auront quelques difficultés pour faire face aux besoins de la tabaski, à ceux de la rentrée scolaire. Nous devons dès maintenant mettre les écoles dans les conditions d’accueil des élèves, à savoir le balayage, la peinture, la réfection des toilettes, le lait à l’école, les uniformes. Donc, nous sommes plus où moins handicapés. Ce n’est pas aisé, mais nous trouverons des solutions inchallah.
Que répondez-vous au ministre des Collectivités locales qui vous accuse de vouloir vous ‘’victimiser’’ ?
(Il garde le silence)
Est-ce que vous vous donnez un échéancier pour voter le budget ?
Ce n’est pas un problème d’échéance ; il s’agit de disposer d’éléments qui nous permettent de voter un budget.
Comment expliquez-vous le fait que des mairies aient voté leur budget ?
Comme je l’ai dit au conseil municipal, c’est une responsabilité individuelle et collective.
Le gouvernement a convoqué lundi des concertations autour de l’acte 3 de la décentralisation. Qu’est-ce que cette rencontre va pouvoir apporter ?
Je n’attends rien. Chaque rencontre est source d’espoir. Surtout que c’est une rencontre d’échanges. C’est-à-dire que chacun va donner son point de vue. Nous osons espérer qu’il en sortira de très bonnes décisions. (…) Aujourd’hui, nous sommes dans une phase de mise en œuvre. Cette loi (l’acte 3 de la décentralisation), elle est nouvelle ; et comme toute nouveauté, elle n’est pas exempte de difficultés dans sa mise en œuvre. Nous à Dakar, nous sommes dans une dynamique de consultation avec les autorités administratives pour aller vers des positions consensuelles. On avance. Dès qu’une loi est votée, elle s’applique. Maintenant, c’est la manière de l’appliquer qui diffère. De toutes les façons, nous ne violerons pas la loi.
Quels sont les projets qui souffrent le plus de cette situation ?
Aujourd’hui, la ville ne fonctionne plus ; tout est arrêté. On nous dit que nous ne pouvons plus faire de dépense autre que celle relative au personnel.
En 2009, vous aviez fait votre déclaration de patrimoine. Allez-vous vous soumettre à ce même exercice pour la fin de votre mandat écoulé ?
Avant ma déclaration de patrimoine, il y a la déclaration de patrimoine pour le quitus. J’ai fait une déclaration d’entrée, il faut que je fasse une déclaration de sortie. C’est ce qu’on est en train de préparer avec le Forum civil.
Est-ce qu’on peut en connaitre la date ?
Je ne peux pas vous le dire ; c’est le Forum civil qui l’organise. Nous sommes à l’écoute.