Le ministre-conseiller auprès du président de la République, Amath Dansokho, a critiqué dimanche à Dakar ‘’l’exploitation sauvage’’ de l’or à Kédougou (sud-est), qui a entraîné ‘’la dégradation de l’écosystème’’ local.
''J’ai dit au président de la République, en Conseil des ministres, de fermer les sites d’orpaillage et d’interdire l’exploitation sauvage de l’or qui entraîne la dégradation de l’écosystème’’, a déclaré M. Dansokho, natif de Kédougou.
Il s’adressait aux participants à une randonnée pédestre organisée par l’association "Alerte Kédougou Environnement" pour sensibiliser les populations et les pouvoirs publics sur la problématique de l'environnement dans cette région minière.
Créée en septembre 2011, l’association "Alerte Kédougou Environnement" mène la lutte contre "le braconnage" et la destruction de l'écosystème de cette région par "les sociétés minières et les orpailleurs"
Défenseurs de l’environnement, randonneurs pédestres de Dakar, des membres de l’Amicale des ex-enfants de troupes (AET), ils étaient plus d’une cinquantaine de personnes à prendre part à cette marche entre la Place du Souvenir et la Mosquée de la Divinité sur la corniche ouest.
Des personnalités originaires de la région comme le secrétaire général adjoint du gouvernement, Opa Ndiaye, l’ancien ministre, Moustapha Guirassy, étaient également présentes.
Mais pour Amath Dansokho, interdire l’exploitation sauvage de l’or ‘’ne sera pas facile parce que les exploitants sont armés jusqu’aux dents (...)''’.
‘’Cet or n’est pas dans l’intérêt du Sénégal qui ne gagne même pas 1% de la production’’, a dit Dansokho très en verve contre ce qu’il appelle ‘’l’orpaillage sauvage’’.
''La région de Kédougou est entrain d’être détruite. Les eaux sont polluées. Il n’y a plus d’eau potable à Kédougou, alors que les populations n’ont pas les moyens d’acheter de l’eau minérale (…). Cela crée une situation sanitaire extrêmement dangereuse’’, a dit le ministre-conseiller.
Selon lui, à cause l’exploitation de l’or,’’des maladies extrêmement graves sont apparues à Kédougou du fait produits toxiques utilisés par les orpailleurs’’.
''Aujourd’hui, a-t-il encore déploré, les sociétés minières s’attaquent à ce que nous avons de plus précieux, à savoir le parc du Niokolo Koba. Elles sont dans le parc’’.
Pour M. Dansokho, le moment est venu pour ‘’tous ceux qui sont concernés par le sort de la région de Kédougou de se lever et de s’unir pour que des mesures soient prises pour mettre fin à cette destruction de l’environnement du fait de l’exploitation minière sauvage et désordonnée’’.