Les ennuis budgétaires de la ville de Dakar, évoqués par le maire Khalifa Sall vendredi en conseil municipal, sont au cœur des sujets abordés par les quotidiens du weekend reçus à l’APS.
Le conseil municipal de Dakar a reporté vendredi à une date non encore précisée la préparation et l’examen de son nouveau projet de budget, faute d’"informations" sur les fonds de dotation à verser à la mairie par les 19 communes, a constaté l’APS.
Soixante-trois des 100 conseillers élus ayant participé à la session ont décidé de sursoir, jusqu’à nouvel ordre, au vote du nouveau projet budget.
"Si nous savions combien nous allons recevoir comme fonds de dotation des communes, nous n’aurions pas de problèmes pour élaborer et voter notre budget. Le problème, c’est qu’aucune commune ne sait combien elle va nous verser, parce qu’il n’existe pas encore un décret de répartition" des fonds de dotation, a expliqué Khalifa Ababacar Sall, maire de Dakar.
Le conseil municipal tenait ce vendredi sa première séance ordinaire, après son installation, le 2 août dernier, à la suite des élections communales et départementales du 29 juin.
''Khalifa Sall, maire sans budget’’, affiche à sa Une Enquête qui écrit : ‘’Si certaines communes ont voté leur budget conformément à la circulaire du ministère de l’Economie et des Finances, le maire de Dakar, Khalifa Sall refuse de se soumettre. Il le juge contraire à la loi’’, explique Enquête.
Dans le journal, le maire de Dakar déclare : ‘’C’est vrai que nous allons vers quelques problèmes (….) Sans budget, nous ne pouvons pas soutenir des activités culturelles (….) ni aider toutes ces populations qui auront quelques difficultés pour faire face aux besoins de la Tabaski à ceux de la rentrée scolaire’’.
‘’Aujourd’hui, la ville ne fonctionne plus, tout est arrêté. On nous dit que nous ne pouvons plus faire de dépenses autres que celles relatives au personnel’’, ajoute t-il.
En guise de titre, L’As reprend simplement le maire de Dakar : ‘’La ville ne fonctionne plus (…) tout est arrêté (…)’’.
‘’Sur la base de la situation actuelle, le maire de Dakar, Khalifa Sall, a informé hier (vendredi) son Conseil municipal que tous les projets de la ville de Dakar sont en train d’être arrêtés. Président la réunion du Conseil municipal, Khalifa Sall et son équipe proposent une période transitoire pour éviter la catastrophe’’, écrit L’As.
Est-ce une ‘’prolongation de la bataille des locales’’ et le triomphe du camp de Khalifa Sall à Dakar face au pouvoir, s’interroge Le Populaire ? En tout cas, pour le journal, ‘’le +miraas+ (la part d’héritage) de Dakar par Macky bloque Khalifa Sall’’.
‘’En Conseil municipal hier, le maire de Dakar, qui ne gère plus qu’une coquille vide, a fait savoir qu’il ne votera pas son budget. Pour lui, il y a un problème dans le vote du budget’’, écrit Le Pop.
Le maire qui s’explique à ce propos déclare : ‘’Avec le décret, on ne paie que le personnel. Si nous savions combien nous allons recevoir comme fonds de dotation des communes, nous n’aurions pas eu de problèmes pour élaborer et voter notre budget’’.
Pour Sud Quotidien, l’absence du décret de répartition des fonds de dotation est cette ‘’chape qui +plombe+ Khalifa’’.
‘‘L’absence du décret de répartition des fonds de dotation pour les collectivités locales est en passe de paralyser le fonctionnement de certaines municipalités du Sénégal. En témoigne la mairie de Dakar dont le conseil municipal vient de reporter à une date non précisée l’examen de son projet de budget’’, écrit le journal.
Selon Le Quotidien, Khalifa Sall ‘’’réclame des moyens’’ pour la mairie de Dakar actuellement ‘’sans budget’’. Mais le journal met en exergue à sa Une l’affaire de recel de marchandise (du riz) frauduleuse impliquant la famille du promoteur de lutte, Aziz Ndiaye. ‘’La famille Aziz Ndiaye ne riz pas’’, titre Le Quotidien qui annonce que le frère du promoteur, Massata Ndiaye, est sous mandat de dépôt depuis vendredi.
Le Soleil annonce que l’Agence française de développement (AFD) apporte au Sénégal, un appui de 33, 2 milliards de francs Cfa destiné à l’électricité, à l’eau potable et aux finances publiques.
Dans sa livraison du jour, L’Observateur ouvre ses colonnes à l’étudiant guinéen guéri d’Ebola. Il déclare entre autres : ‘’Je suis sincèrement désolé d’avoir apporté le virus au Sénégal. Ce n’est que 48 heures après mon arrivée à Dakar que j’ai commencé à pressentir les premiers symptômes. Je suis obligé de regagner mon pays’’.