En scellant un partenariat avec la Chine, le Sénégal compte entamer des réformes de la filière arachidière pour en optimiser les performances, selon le ministre de l’Agriculture.
La cadence s’accélère en ce qui concerne les réformes dans la filière arachidière avec le récent accord de partenariat signé entre la Chine et Sénégal. L’objectif est d’assainir l’environnement de la production et de la commercialisation pour optimiser les performances dans le secteur. «Nous sommes revenus de Chine avec une nouvelle cogestion, parce que l’arachide d’origine sénégalaise est désormais acceptée en Chine et un accord a été signé à cet effet», a annoncé le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural au cours d’une conférence de presse tenue hier dans les locaux de l’Isra.
Selon Papa Abdoulaye Seck, cet accord va induire de «profondes et significatives réformes dans la filière arachidière sénégalaise, parce que les producteurs voient leurs possibilités d’accès au marché renforcées’’. Ainsi, «ils pourront tirer profit de la solvabilité de la demande chinoise, et en ce qui concerne l’arachide, maximiser véritablement leurs profits», a-t-il souligné en présence de directeurs nationaux et de représentants d’organisations professionnelles et interprofessionnelles de la filière arachidière.
«Pour une filière arachidière sénégalaise forte, il faut nécessairement des réformes profondes», a ajouté le ministre. «Nous ne sommes plus dans une économie rurale administrée, mais elle est devenue libérale et cogérée. Cela signifie qu’il y a une parcellisation des responsabilités, et chaque acteur doit jouer sa partition pour que l’agrégation de nos efforts se transforme en opportunités.»
Néanmoins, il a précisé que cet accord avec la Chine n’est pas une fin en soi, estimant que la restructuration de la filière arachidière sénégalaise appelle des solutions d’une importance capitale. «Il nous faut avoir une approche systémique de prise en charge de ces problèmes pour espérer optimiser les performances de la filière», a-t-il indiqué.