L'hôpital Aristide Le Dantec de Dakar reçoit annuellement près de 1.000 malades aux revenus faibles dont 60 pour cent ont accès à la Couverture maladie universelle (CMU), a indiqué, jeudi Pascal Anouar Bassène, le chef du service social de cet établissement hospitalier.
"Nous avons constaté que de plus en plus, il y a un accroissement des malades démunis. Et les hôpitaux sont confrontés à une réforme qui ne leur permet pas d'être autonomes", a-t-il déclaré en marge de l'ouverture d'une campagne de sensibilisation, organisée par l'Union nationale des consommateurs du Sénégal (UNCS).
"Ainsi, ils (ces malades) doivent lutter pour se prendre en charge et assurer des soins aux 1.000 cas enregistrés chaque année", a indiqué Pascal Anouar Bassène, lors de cette rencontre visant à amener les collectivités locales à assurer une meilleure prise en charge des indigents.
Dans ce cadre, l'UNCS, en partenariat avec l'hôpital Aristide Le Dantec, va rencontrer quatre communes de Dakar (Grand Dakar, Mermoz-Sacré-Cœur, Biscuiterie, Fann-point E-Amitié) au premier jour de cette campagne.
Cette rencontre a pour but de convier les communes concernées à signer des conventions avec Le Dantec, en vue d'une amélioration des conditions de prise en charge sanitaire des indigents résidant dans ces collectivités locales.
"Le taux qui nous arrive ne peut pas être totalement pris en charge par l'hôpital. Il faut sortir des structures sanitaires pour chercher les solutions. La santé étant un droit que l'on ne peut pas refuser à un malade qui se présente à l'hôpital", a estimé M. Bassène. La subvention de l'Etat ne peut pas résorber le coût des hôpitaux, a-t-il souligné.
Selon le chef de service social de Le Dantec, "il y a nécessité d'aller vers les collectivités locales pour chercher des personnes ressources qui puissent appuyer les hôpitaux dans la prise en charge des malades".
"En élargissant les partenariats en dehors de la commune de Dakar, nous pouvons multiplier nos chances d'obtenir des ressources financières", a ajouté Pascal Bassène.
